Trois semaines après l’annonce de dissolution : où en sommes nous ?


L’équipe de Nantes Révoltée vous donne de ses nouvelles


Il y a trois semaines, mardi 25 janvier dernier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin annonçait à l’Assemblée Nationale sa volonté de «dissoudre» notre média, à la suite d’une manifestation à Nantes. Trois semaines se sont écoulées, et nous n’avons toujours pas reçu de notification officielle concernant ce projet de dissolution. Par contre, nous avons reçu énormément de soutien. On fait le point sur la situation :

  • De nombreuses structures et personnalités nous ont apporté leur soutien, de la France Insoumise au directeur de Médiapart en passant par de nombreux partis, syndicats et associations, et surtout beaucoup d’anonymes, que nous remercions chaleureusement.
  • Vendredi 11 février, notre équipe était à Paris pour une soirée de soutien à la librairie Le Monte en l’Air. Près de 200 personnes étaient présentes, ainsi qu’une fanfare et même un comédien qui a déclamé des textes de Victor Hugo. Ce fut une belle soirée qui nous a donné de la force !
  • Nous avons vendu des milliers de revues, à tel point que nous avons dû faire un nouveau tirage. Si vous avez commandé, encore un peu de patience, nous venons de poster les derniers envois ! En parallèle, nous avons continué à alimenter le média, et à couvrir les luttes sociales.
  • Une super tribune de soutien a été signée par de très nombreux médias indépendants que nous saluons.
  • Arrêt sur Images a d’ailleurs réalisé un excellent article sur le traitement médiatique de la dissolution.

En clair : personne n’est dupe de la manœuvre. Tout le monde a bien compris que derrière Nantes Révoltée, ce gouvernement autoritaire qui a passé les dernières années à attaquer la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté de manifester, et à réprimer des journalistes, tente de franchir une étape supplémentaire. Si l’opération de Darmanin fonctionne, d’autres médias indépendants risquent d’être ciblés à leur tour.

À l’heure actuelle le rapport de force engagé face au ministère de l’Intérieur semble tenir à distance la procédure de dissolution. Ou en tout cas la retarder. Mais rien ne dit que nous ne recevrons pas la procédure officielle prochainement. À partir de là, nous n’aurons que 15 jours pour riposter. Nous sommes donc extrêmement vigilant-es, et nous enclencherons un cycle d’actions et d’initiatives encore plus puissantes et continues en cas de menace.


Nous n’avons pas peur, nous ne nous excusons pas de dire ce que nous pensons de ce pouvoir qui ne peut dissoudre la révolte.


En attendant, vous pouvez toujours nous soutenir en lisant nos revues ici et en participant à notre cagnotte ici.

On ne baissera pas la tête. Merci encore infiniment à toutes et tous !


Images : NR et Serge d’Ignazio

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