McKinsey a organisé la politique vaccinale et le Pass Sanitaire


Mis en cause pour un scandale pharmaceutique aux USA, le cabinet McKinsey a piloté la stratégie sanitaire de l’État français pour plusieurs millions d’euros


Un QR code de Pass Sanitaire sur un smartphone : une idée de McKinsey

L’affaire McKinsey est un scandale d’État tentaculaire. En résumé, des proches de Macron font partie du cabinet de conseil privé américain. Des membres d’En Marche et du gouvernement viennent de McKinsey. Le gouvernement a donné des millions d’euros au cabinet pour des «rapports» ou des powerpoints minables. Et clou du spectacle, l’entreprise pratique l’évasion fiscale, avec la complicité manifeste du ministère de l’économie. À ce stade, on peut parler de pillage en bande organisée, d’association de malfaiteurs, de mafia.

Mais ce n’est pas tout. Le gouvernement Macron a fait exploser son budget destiné aux cabinets privés pendant la crise sanitaire. En pleine sidération pandémique, le régime a multiplié les «commandes», avec l’argent public, auprès de McKinsey. Et tout ça sans appel d’offre, au nom de l’urgence sanitaire. Le ministère de la santé a notamment confié 18 missions d’affilée à McKinsey et Accenture pendant la pandémie sans passer par la mise en concurrence réglementaire. Et c’est au cabinet américain lié à Macron qu’on doit la brillante stratégie vaccinale, les éléments de langage contradictoires sur les mesures sanitaires, et les «pass» liberticides.

Dans le détail, l’enquête du Sénat sur le sujet comptabilise plusieurs «missions» en 2020, dont voici les intitulés :

  • «Accompagnement sur la stratégie vaccinale pour 3.239.700 euros
  • Préparation de la vaccination Covid-19 pour169.440 euros
  • «Modélisation des « tests » dans le cadre du Covid-19» pour 219.540 euros
  • Un rapport sur la «reprise des transports collectifs» après la levée du confinement pour 478.680 euros
  • Un autre destiné à «améliorer le suivi informatique sur la vaccination» : 594.540 euros

En 2021, l’argent public continue à ruisseler chez McKinsey :

  • Un contrat sur «l’accélération de la stratégie vaccinale» pour 2.899.530 euros
  • Un rapport sur «l’accompagnement sur la vaccination contre le Covid» : 2.652.360 euros
  • Un «appui à la mise en place de la « tour de contrôle » de Santé Publique France» pour 1.068.240 euros
  • Une mission sur la «stratégie logistique de la vaccination contre le Covid» pour 1.218.156 euros
  • Et enfin «l’accompagnement de la mise en place du pass sanitaire» pour 550.380 euros

Au total plus de 13 millions d’euros d’argent public rien que sur les questions «sanitaires», sans compter toutes les autres commandes passées à McKinsey ou aux autres cabinets privés sur le reste des sujets. On se demande bien à quoi servent les équipes ministérielles, les hauts fonctionnaires, le ministère de la santé. À ce tarif là, autant nommer directement McKinsey à la place du gouvernement pour faire des économies.

Sur fond d’état d’urgence prolongé et de régime policier, nous sommes donc gouvernés par les cabinets privés. C’est McKinsey et les autres qui prennent les décisions importantes, qui ont piloté le scannage de la population par QR code pendant des mois. On retrouve d’ailleurs la plupart des membres de McKinsey à En Marche : Karim Tadjeddine, Eric Hazan ou Guillaume de Ranieri, hauts responsables du cabinet privé et proches du gouvernement. Ariane Komorn vient de McKinsey pour devenir cheffe du pôle engagement de La République en marche, en juin 2017. Ou encore Paul Midy, ancien de McKinsey et directeur général de LREM, et Mathieu Maucort, ancien du cabinet puis directeur de cabinet adjoint du secrétaire d’État au numérique.

Mais alors, quelles sont les compétences d’une entreprise privée américaine sur les questions sanitaires ? Une réponse aux USA. Le cabinet McKinsey a été condamné à verser 573 millions de dollars en 2021 pour éviter des poursuites judiciaires lancées par des États américains qui l’accusaient d’avoir contribué à la «crise des opiacés». McKinsey avait rendu service à des groupes pharmaceutiques qui vendaient ces produits responsables d’innombrables overdoses aux USA.

«Les tactiques marketing cyniques et délibérées de McKinsey ont contribué à alimenter la crise des opiacés en aidant Purdue Pharma à cibler les médecins dont ils savaient qu’ils sur-prescrivaient les opiacés», explique la justice américaine. Près d’un demi-million d’Américains sont morts d’overdose causée par des opiacés ces 20 dernières années. 500.000 morts. Plus que les décès par armes à feu aux USA. Plus que les morts américaines lors de la guerre du Vietnam. McKinsey a donc joué le rôle de lobbyiste pour les vendeurs de mort. Et ce sont ces gens qui «conseillent» le gouvernement français à propos de décisions qui ont un impact gigantesque sur nos vies, notre santé, nos libertés.

L’année dernière la multinationale Pfizer, qui a généré des milliards de profits grâce aux campagnes d’injections contre le covid, annonçait la nomination d’Aamir Malik, un consultant issu du cabinet McKinsey, au poste de directeur de l’innovation d’entreprise.

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