Samedi 9 avril à Nantes, veille d’élections présidentielles. Sous le soleil, un centre de vaccination «contre le racisme» du cabinet «En Marx», avec une seringue géante et des poches de muscadet. Un cerbère aux têtes de Macron, Le Pen et Zemmour. Quelques confettis. Une banderole révolutionnaire. Des bulles et des fumigènes.
Environ 200 personnes défilent sur les grandes artères. Si de belles créations sont au rendez-vous, nous sommes trop peu pour impulser une véritable dynamique festive dans les rues de Nantes. Trop peu à chanter ou à peindre. Comme si tout le monde retenait son souffle à la veille d’un scrutin crépusculaire. Peut-être que le cœur n’était tout simplement pas à la fête.
Pourtant, il est essentiel de se retrouver, de s’organiser, de se préparer à faire face. Qu’on vote ou pas, la politique au sens véritable n’est pas dans l’isoloir. Dans le cortège, un petit tract appelait à se retrouver ce dimanche, à partir de 19h30, Place du Bouffay, pour l’annonce des résultats.
À suivre ce soir, et les jours suivant.