Nantes, soir de réélection : besoin de révolution


500 personnes dans la rue


Ce dimanche électoral à Nantes était un coup de tonnerre. Au sens propre. Pluies torrentielles, averses de grêle et foudre intense. Certains boulevards étaient inondés, les feux de circulation éteints par une coupure de courant. La tempête ne s’est calmée qu’en soirée.

À 20h, le résultat tombe. Sans surprise, annoncé, scénarisé même depuis des années. Encore une fois, un président de droite extrême qui promet de nous faire beaucoup de mal se maintient au pouvoir grâce au chantage. Le fascisme est à 41% mais les fanatiques macronistes se trémoussent devant la tour Eiffel et affichent déjà leurs mépris sur les plateaux de télévision. Ils ont gagné, ils vont nous faire payer. Le piège a fonctionné à merveille. Comme d’habitude.

Nantes, 21h. Une petite foule s’amasse à la croisée des trams. Un fumigène crépite. Le cortège gonfle et se met en mouvement. Il y aura, au plus fort, environ 500 personnes dans les rues. C’est bien, mais il y a au moins autant de policiers. Chants de Gilets Jaunes, slogans antifascistes et feux d’artifice. Une sono crache de la musique, entourée d’une nuée de drapeaux bretons. L’ambiance est plutôt bonne. Les participant.e.s globalement jeunes.

Mais dans les ruelles de Bouffay, les forces de l’ordre sont partout et bloquent les accès. Retour sur le Cours des 50 Otages. Des tags apparaissent. Le cortège tente de sortir de l’avenue pour aller vers la mairie. Tirs de grenades lacrymogènes. Regroupement en musique. Quelques feux sont allumés sur la route. Le long du tramway, nouveaux échanges, nouvelles salves de gaz. Les rares établissements ouverts ferment boutique. La présence policière est de plus en plus oppressante. La BAC vise au LBD.

La première manifestation nantaise du quinquennat finira vers 23h, par des tirs de grenades près de la Place du Commerce. D’autres manifestations ont eu lieu à Rennes, Lyon, Toulouse, Montpellier, Paris, Caen… La résistance est là. Prête à s’opposer à ce nouveau mandat qui s’annonce extrêmement brutal. Mais elle reste trop peu nombreuse pour faire face. Les millions de personnes qui ont «fait barrage», en annonçant qu’elles s’opposeront immédiatement à Macron viendront-elles grossir les rangs ? Mystère. Pourtant, déjà, les ministres annoncent leur intention d’imposer la casse des retraites par 49.3. Ces gens ne reculeront devant aucune brutalité.


Prochain rendez-vous : le 1er Mai de lutte.


Images : Oli Mouazan, presse locale

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