Un mort et des dizaines de blessés. Les phénomènes venteux extrêmes se multiplient.
Alors que la canicule planait sur la France et que des milliers de personnes cherchaient un peu de fraîcheur sur les côtes, samedi 18 juin, une tempête soudaine a surpris les personnes sur une plage de Deauville. Le vent est passé de 0 à plus de 100 km/h en quelques secondes sur la côte normande. Une tornade est arrivée de la mer, formant ce qui ressemble à une trombe. Un phénomène d’ordinaire tropical. L’événement n’était pas prévu par météo France, il a duré une trentaine de minutes et a provoqué la mort d’un homme. Des dizaines de personnes ont été blessées ou choquées.
Dans les Pyrénées Orientales il y a trois jours, un autre épisode climatique extrême et considéré comme rarissime. Au milieu de la nuit, la température est passée brutalement de 22°C à 37°C. Une augmentation de 15°C à 2h du matin, amenée par un vent brûlant soufflant à 154 km/h. Les météorologues appellent ce phénomène «Heat burst», ou «effet sèche-cheveux». Cela n’arrive, en principe, jamais en France : des bourrasques ardentes.
A contrario, un vent violent a fait baisser brutalement la température de 20°C en quelques minutes dans le pays Basque samedi 18 juin. Un phénomène appelé «coup de galerne». En effet, alors que les thermomètres affichaient encore 42°C à Biarritz vers 16h45, ils ne montraient plus que 23°C une demi-heure plus tard. Soit une chute brutale d’environ 20 degrés en une trentaine de minutes. La couleur du ciel a d’ailleurs changé, passant du bleu immaculé au gris brumeux.
On parle beaucoup de la chaleur, beaucoup moins du vent. C’est un phénomène complexe, qui est fortement affecté par l’élévation des températures. Il y a par exemple un système venteux qui circule à haute altitude autour de la Terre en partant de l’Antarctique, appelé les courants-jets, qui ont une influence sur des épisodes météo extrêmes. Les masses d’air se déplacent, les vents sont plus brutaux. Aux USA, le nombre de cyclones augmente déjà. Une tempête peut dévaster des terres agricoles par exemple. Le capitalisme a fait entrer l’humanité dans une spirale de phénomènes imprévisibles.
Images : Samy Bouguern, Audrey Vvlr, Raphael Perrot