Plusieurs années de destructions d’arbres et de “minéralisation” par la mairie PS et écologiste
Quartier du Bout-des-Landes, au nord de Nantes. Un projet de complexe immobilier imaginé par la banque Crédit Agricole prévoit de raser 22 arbres anciens. La population se mobilise pour préserver cette végétation : une manifestation a eu lieu cette semaine. Les habitants s’inquiètent à la fois de voir la métropole s’étendre et dévorer toujours plus d’espaces verts jusque dans des périphéries encore relativement préservées et la disparition des arbres du quartier. Car des arbres coupés, c’est de la biodiversité en moins : “des écureuils roux, des troglodytes, des chouettes effraies, des mésanges à longue queue”, recense une habitante.
C’est aussi une logique urbaine absurde alors que les canicules sont de plus en plus fréquentes. Le quartier est déjà coincé entre deux îlots de chaleur, la grande zone bitumée du Cardo et le centre pénitentiaire en béton. Il faudrait au contraire de toute urgence planter un maximum d’arbres dans les villes pour qu’elles restent vivables en été.
Cette opération, presque caricaturale, est loin d’être isolée dans la métropole. La mairie «socialiste et écologiste» a coupé des dizaines d’arbres ces dernières années :
- Dans la nuit du 17 au 18 novembre 2020, huit arbres sont abattus le long de la rivière de la Sèvres à Vertou, à l’est de Nantes. Une opération menée en secret qui suscite l’écœurement des riverains.
- En février 2019 : une «transformation radicale» au cœur de Nantes. Dans le cadre d’un grand projet d’aménagement du secteur de la Place du Commerce, la plupart des arbres qui entourent la croisée des trams sont abattus. 70 platanes à l’épicentre de la ville. Le résultat est catastrophique été 2022 : une succession d’épisodes caniculaires rendent cette zone tout simplement infernale. Tout est minéral, suffocant, hostile.
- La même année, 40 superbes noyers étaient rasés le long de l’Erdre, donnant un air sinistre aux rives du cours d’eau.
- En 2017, c’est un petit square du centre-ville, Fleuriot, qui était détruit, et tous les magnolias coupés. Tout ça pour faire pousser un immeuble commercial immonde.
Bref, on n’a jamais autant rasé d’arbres que sous la mairie socialiste, qui se prétend «verte» et «écoresponsable» ! Et si la mairie coupe des arbres, elle fait pousser une toute autre végétation en centre-ville, en métal et composants électroniques, bien moins sympathique. Johanna Rolland installe partout dans la ville des dizaines de caméras de surveillance.
Ces politiques ne sont pas propres à Nantes, on les retrouve dans de nombreuses autres villes occidentales. Moins d’arbres pour rafraîchir et assainir l’air, plus de moyens de contrôle : un urbanisme climaticide et hostile.