Un risque «d’escalade» militaire contre les civils, des blindés déployés autour de Gaza
L’armée Israélienne a tiré des bombes sur la bande de Gaza, où survivent plus de 2 millions de civils entassés dans des conditions épouvantables. Au prétexte de cibler l’organisation palestinienne «Jihad Islamique», l’armée de l’État colonial fait une démonstration de force brutale et meurtrière. Comme tous les ans désormais. En 2018, c’était l’opération «Bouclier du Nord», en 2019 «Ceinture noire», et en 2021 «Gardien du Mur». Avec à chaque fois des victimes civiles. Et entre chacune de ces «opérations», les palestiniens sont réprimés et humiliés quotidiennement.
Concernant les bombardements du 5 août, un bilan provisoire fait état d’au moins 15 morts dont une fillette de 5 ans. Elle s’appelait Alaa Abdullah Riyad Qaddoum, victime du terrorisme colonial. 40 personnes ont également été blessées par les tirs.
Cette même semaine, des dizaines de Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes, lors de la répression d’une marche anti-colonisation dans la ville de Beit Dajan, à l’est de Naplouse en Cisjordanie. Les forces d’occupation israéliennes ont blessé 22 Palestiniens avec des balles en «caoutchouc», qui sont en fait de l’acier enrobé de plastique, et 75 autres ont été pris en charge après avoir été exposés à de fortes doses de gaz lacrymogènes.
À présent, «l’armée israélienne se prépare à une escalade» explique France Info qui détaille : «des unités importantes d’infanterie et de blindés sont déployées autour de Gaza pour une éventuelle opération terrestre, 25 000 réservistes sont rappelés». Ce n’est donc peut-être que le début d’un nouvel été sanglant en Palestine, dans l’indifférence coupable de la communauté internationale.
Le 11 mai dernier la journaliste Shireen Abu Akleh était abattue d’une balle dans la tête par un tireur israélien. Elle portait un gilet pare-balle et un casque avec les lettres «PRESS» parfaitement lisibles. La victime était une reporter Palestinienne et Américaine qui couvrait depuis 20 ans le conflit, sur le terrain, au cœur des événement. Elle rapportait les exactions, les tirs, les arrestations. L’État colonial a donc éliminé une journaliste gênante, en plein jour, à la vue de tous, sans qu’aucune condamnation sérieuse n’ait été formulée. Deux jours plus tard, la police israélienne attaquait les obsèques et tabassait les porteurs du cercueil de la défunte. Des pratiques fascistes.
Dimanche 29 mai à Jérusalem, des suprémacistes sionistes tabassaient des palestiniens lors de la «marche des drapeaux», qui commémore depuis 1967 l’annexion de la partie Est de la ville. Un colon israélien avait notamment frappé devant les journalistes une femme palestinienne avant qu’elle ne soit gazée au visage par d’autres suprémacistes.
En France, le gouvernement soutient ouvertement l’État colonial et veut faire taire toute critique à son encontre. Deux associations de défense de la Palestine ont été visées par des procédures de dissolution ces derniers mois. Le gouvernement français interdit de parler d’apartheid en Israël. Lors du dîner du CRIF, jean Castex avait repris tels quels les mots de Trump, qualifiant Jérusalem de «capitale éternelle du peuple juif», et la porte parole du gouvernement Aurore Bergé jetait de l’huile sur le feu en évoquant un possible «démantèlement» d’Amnesty International, une des principales ONG œuvrant pour les libertés dans le monde, dont le travail de documentation de l’apartheid israélien est essentiel. Alors rappelons-le une nouvelle fois : Israël est un État colonial, criminel et d’extrême droite.
Pour allez plus loin sur la situation en Palestine et la construction de l’État colonial israélien, allez lire notre dossier :