Refus d’obtempérer : un policier tire, une balle finit dans un bus !


Combien de morts faut-il pour désarmer la police ?


Photo de l'impact de balle dans la vitre d'un bus de la RATP après qu'un policier ait tiré face à un refus d'obtempérer.

Cette information gravissime devrait faire la Une de tous les JT, provoquer des enquêtes et un scandale politique national. Mais elle a mis deux jours à sortir dans quelques médias, et sera sans doute reléguée au niveau d’un banal «fait divers» vite oublié.

Les faits ont eu lieu mercredi 21 septembre 2022, en plein après-midi, dans la ville de Saint-Ouen en banlieue parisienne. En plein trafic, au milieu de la circulation, des policiers dégainent leurs armes pour un «refus d’obtempérer». Ils se sont «senti en danger» parce que le véhicule qu’ils voulaient contrôler ne s’est pas arrêté.

Les autorités n’osent même pas dire que les agents étaient en danger. Seulement un «sentiment» de danger, tellement la disproportion entre le fait de tirer et une voiture qui démarre est énorme. D’autant que plusieurs enquêtes révèlent que des tirs policiers effectués ces dernières semaines l’ont été sans aucune raison valable. Le gouvernement a donné un permis de tuer. Depuis, la police se défoule.

Toujours est-il qu’à Saint-Ouen, un flic tire à deux reprises au milieu de la rue. Une des balles termine sa course dans la vitre d’un bus de la RATP. La ligne 173 en direction de La Courneuve. Le bus était en service, avec des passagers. Une photo montre l’impact : à un mètre près, une personne était tuée ou gravement blessée. «L’IGPN n’a pas été saisie» précise BFM TV. Nous voilà rassurés.

Ce qui met en danger la population, ce ne sont pas les «refus d’obtempérer» mais les fous de la gâchette armés par l’État qui tirent dans nos rues. En 6 mois, 11 personnes ont été abattues par balle en France pour des «refus d’obtempérer». Dont deux par des tirs dans le dos avec un fusil mitrailleur réservé à l’antiterrorisme. Et deux autres étaient seulement des passagers de véhicules. Des «victimes collatérales». Médiapart a révélé que plusieurs de ces homicides n’étaient même pas justifiés par un hypothétique «danger» pour le tireur. Le nombre de tirs explose, depuis que le gouvernement Hollande a voté une présomption de légitime défense en cas de fuite de véhicule.


Combien faudra-t-il se sang, de larmes et de vies volées pour désarmer la police ?


Un article récent sur les tirs policiers :

AIDEZ CONTRE ATTAQUE

Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.

Faites un don à Contre Attaque, chaque euro compte.