Alors que les grèves s’amplifient et qu’une grande journée de lutte s’annonce mardi 18 octobre, des banderoles de soutien aux grévistes commencent à fleurir.
À Lyon l’Assemblée Générale des Gilets Jaunes a déployé une banderole au dessus de l’autoroute 17, proche de la raffinerie Total de Feyzin : «Grévistes, prenez-nous en otages». Voici leur communiqué :
«Alors que l’État essaie de monter les citoyen.ne.s les un.e.s contre les autres avec ses accusations de “prise en otage du pays” par les salarié.e.s en lutte (stratégie habituelle du “diviser pour mieux régner”), alors que les médias aux ordres répandent des chiffres trafiqués pour faire passer les ouvrier.e.s des raffineries pour des nanti.e.s, (c’est sûr que si on prend en compte la rémunération de 6 millions d’euros annuels que se verse le PDG de Total, le montant moyen des salaires dans l’entreprise augmente mathématiquement…). Nous devons rester solidaires avec celles et ceux qui se battent chaque jour pour une augmentation généralisée des salaires – pour faire face à l’inflation qui va nous réduire bientôt au stade de la survie – pendant que dans le même temps Banque, Grande Distribution, Transport et entreprises de l’Énergie se gavent. Partout où c’est possible, rejoignons les appels syndicaux. Dans les petites structures, organisons-nous pour défendre nos droits collectivement. Soutenons les caisses de grève, car la solidarité est notre arme Ensemble faisons plier ce gouvernement !»
En région parisienne, des Gilets jaunes ont déployé des banderoles en Seine-Saint-Denis et dans l’Essone. Voici leur message :
«Soutenir la grève est essentiel dans ces temps où le prolétariat est plus divisé que jamais, où le dialogue social n’existe plus, il faut soutenir les via des banderoles a vos fenêtres, aller sur les piquets de grève et être présent des que les grévistes en auront besoin. Les actionnaires se gavent depuis si longtemps que le temps des blocages est venu, les employés qui produisent toute la richesse de Total doivent avoir un soutien populaire massifs.
Quel bonheur de voir politiques, journalistes et tout les pions du système être terrorisé de voir des salariés mettre la pression sur le patronat. Un patronat français qui exploite toujours plus, avec des cadeaux gouvernementaux, de la fraude fiscale, et qui se permet de faire des plans sociaux durant des années où ils font des bénéfices records. Soutien a toutes les personnes qui se lèvent contre l’exploitation salariale, la grève paie. À très vite camarades»