Devinez qui a déclaré «La racaille doit être éradiquée quoi qu’il en coûte» et «il faut que la police puisse tirer» à balles réelles ?
Ou encore «je veux un Guantanamo à la française» ?
Devinez quel responsable politique estime que «parler de violences policières, c’est une ignominie» ? Ou même que «le grand remplacement est une évidence» et qu’il faut rétablir la «préférence nationale» ?
C’est le nouveau président du parti nommé Les Républicains. Un parti qui n’a plus grand chose à voir avec la République et se rapproche davantage du vichysme et des extrêmes droites américaines. Eric Ciotti vient d’être élu à la tête des Républicains avec 53,7% des suffrages d’adhérents. C’est un pur produit de la droite radicale, ultralibérale et sécuritaire du sud-est de la France. Cette figure de la bourgeoisie radicalisée déclare lui même que Zemmour est un «ami».
C’est l’aboutissement d’une longue droitisation, de Pasqua à Sarkozy. L’ancien grand parti de droite qui, dans une époque lointaine, se revendiquait de la résistance, appelait à faire barrage à l’extrême droite et refusait même il y a encore 20 ans de débattre face à Le Pen, réclame désormais l’usage de la torture, veut légitimer les assassinats policiers et reprend sans aucune pudeur les mots les plus racistes de l’extrême droite radicale.
Avec Eric Ciotti, Les Républicains sont au milieu d’un grand axe d’extrême droite, qui va désormais du Ministre Darmanin au pétainiste Eric Zemmour en passant par le Rassemblement National. Un arc qui repose sur un électorat vieillissant, profondément intoxiqué par les puissants médias des milliardaires.
Face à ce vaste camp néofasciste, sur le point de concrétiser une large alliance qui lui permettrait de s’emparer du pouvoir, il nous faut reconquérir l’hégémonie culturelle et opposer de puissantes résistances.