Israël : gouvernement d’apartheid

À droite, Itamar Ben Gvir. À gauche, Bezalel Smotrich. Ces deux fascistes participent à un gouvernement d'apartheid en Israël, avec le soutien des puissances occidentales.

À droite, Itamar Ben Gvir

Politicien d’extrême droite radicale, que l’on qualifierait de fasciste en Europe. Ben Gvir a été poursuivi à de multiples reprises pour des violences lorsqu’il a participé à des manifestation armées dans des quartiers à majorité arabe, pour des discours violents, et condamné pour racisme et possession de propagande terroriste. En effet, il était membre d’un parti officiellement classé terroriste dans les années 1990.

Ben Gvir souhaite une évolution du système judiciaire israélien qui mettrait l’accent sur les valeurs juives plutôt que sur les valeurs démocratiques, et à terme une société théocratique. Ben Gvir est lui-même un colon résidant à côté d’Hébron.

Ben Gvir, souhaite la peine de mort pour “les terroristes” – un terme appliqué en Israël à tout combattant palestinien, et veut assouplir les règles d’ouverture du feu pour les soldats. Il a d’ailleurs félicité un soldat qui avait exécuté un palestinien, estimant que le tireur était “héroïque”.

Durant les élections, ce fasciste a été le principal allié de Benjamin Netanyahou. Il hérite d’un “super-ministère de l’Intérieur” baptisé ministère de la sécurité nationale. Il aura donc la main sur la police, avec un pouvoir élargi. Il obtient des prérogatives inédites et pourra piloter les enquêtes et renforcer les violences d’État.

À peine arrivé aux commandes, il a déjà réalisé une grave provocation ce matin en se rendant sur l’esplanade des mosquées. Ce lieu sacré tant pour les populations juives et musulmanes est toutefois réservé à ce deuxième culte : c’est ce qu’on appelle le statu quo. Ben Gvir en a profité pour déclarer qu’il souhaitait “judaïser l’esplanade des mosquées”.

Il était entouré lors de cette visite par des activistes du troisième Temple, qui veulent détruire la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher : l’épuration ethnique est clairement à l’agenda politique du gouvernement israélien.

À gauche, Bezalel Smotrich

Du parti “Sionisme religieux”, Smotrich a été nommé ministre des finances. Il prône littéralement l’apartheid. Il estime qu’un promoteur immobilier ne doit pas avoir à vendre de maisons aux palestiniens, veut séparer les arabes et les juifs dans les maternités – déclarant que “Il est naturel que ma femme ne veuille pas s’allonger à côté de quelqu’un qui vient d’accoucher d’un bébé qui pourrait vouloir l’assassiner dans 20 ans” – et s’oppose aux mariages mixtes entre juifs et musulmans. Il regrette que les arabes n’aient pas été totalement expulsés de leurs terres en 1948.

Intégriste religieux, il déclare : “Nous [les juifs orthodoxes] voudrions tous que l’État d’Israël soit dirigé selon la Torah et la loi juive”. Un État théocratique donc. Il se décrit également comme un “fier homophobe“. En Cisjordanie occupée, 450.000 colons sont installés, souvent de façon illégale, expropriant les populations locales. Le gouvernement, et en particulier Smotrich, entend “régulariser” ces vols de terres.

Un gouvernement d’apartheid en Israël soutenu par la France

Gouvernement composé de fascistes, promotion de l’apartheid et du meurtre, intégrisme religieux et homophobie. Quelles sont les réactions occidentales ? Françaises ? La députée macroniste Caroline Yadan tweete ce mardi 3 janvier, fièrement, avec une photo prise dans un avion : “En route pour Tel-Aviv ! Avec la délégation parlementaire ns partons visiter Israël,ce beau pays démocratique au cœur du Moyen-Orient”.

Il y a quelques mois, Aurore Bergé, porte-parole du gouvernement, appelait à “démanteler” Amnesty International pour avoir parlé de l’apartheid en Israël. Peu après, plusieurs associations de soutien au peuple palestinien étaient visées par des procédures de dissolution.


L’État français soutient donc sans retenue le fascisme en Israël, et censure, sur son propre sol, celles et ceux qui le dénoncent.


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