Les chiffres du ruissellement
Le gouvernement parle de «déficit» et «d’équilibre budgétaire» pour imposer une attaque néolibérale sauvage contre les retraites. Pourtant, l’argent coule à flot, il n’y en a jamais eu autant. Encore faut-il aller le chercher :
- Le déficit des caisses de retraites, selon des chiffres probablement exagérés du gouvernement : 12,5 milliards d’euros. Même si cette somme est contestée car le budget était à l’équilibre en 2021, partons de là.
- L’augmentation du budget de la police, votée en décembre dans la loi LOPMI : 15 milliards. En plus des sommes pharaoniques déjà débloquées précédemment pour les armes, les caméras et les véhicules des forces de l’ordre. La répression n’a jamais eu autant de moyens.
- Les dividendes versés en 2022 par les entreprises du CAC 40 aux spéculateurs : 80 milliards. Un record.
- La fraude fiscale est évaluée à 100 milliards d’euros par an, qui ne vont pas dans les caisses de l’État. Pourtant, Macron a détruit les dispositifs visant à lutter contre l’évasion fiscale. Un dixième du montant de cette fraude suffirait à résorber le «déficit» et assurer des retraites pour tous.
- Les aides aux entreprises coûtent 200 milliards d’euros par an. C’est le calcul du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques et l’Institut de recherches économiques et sociales pour les syndicats, à l’initiative de la CGT. Ce sont toutes les aides, exonérations et cadeaux faits aux entreprises. Ce montant ne représentait “que” l’équivalent de 10 milliards d’euros en 1980. Il a explosé sous Macron. Un vingtième de cette somme suffirait pour les retraites.
- Le meilleur pour la fin : le patrimoines des 500 plus grandes fortunes de France a officiellement dépassé la barre symbolique des 1000 milliards d’euros en, 2022. En 2021, les 500 plus grandes fortunes françaises ont augmenté leur patrimoine de 300 milliards. Il suffirait de 2% de cette fortune obscène pour régler le problème.