Mardi 7 février, les électriciens en grève ont retiré 10% de la consommation française du réseau. La CGT énergie l’annonce dans un communiqué : «Une partie de la production nucléaire et thermique a été retirée du réseau». Cela représente tout de même 7000 mégawatt-heure. Pour donner un ordre de grandeur, une centrale nucléaire en produit environ 1000. «Le réseau électrique a été mis en tension et RTE [le gestionnaire du réseau électrique] a envoyé des messages de sûreté imposant aux grévistes l’arrêt des baisses de production d’électricité». Sobriété forcée par le mouvement social, avant un black out général ?
Le syndicat précise : «Cette action n’a eu aucun impact pour les usagers… en revanche l’impact sur l’économie, les échanges commerciaux et les marchés se compte en dizaines de millions d’euros». La CGT énergie souligne que ses agents sont surmotivés. D’ailleurs, il n’y avait pas moins de 100% de grévistes recensés dans les centrales électriques de Martigues, Civaux, Paluel, Cordemais, Gravelines, Cattenom…
Depuis le début du mouvement, des «robins des bois de l’énergie» multiplient les actions. Électricité gratuite pour certains quartiers populaires ou pour les boulangers en difficulté, coupures d’électricité ciblées, notamment dans des permanences macronistes ou des institutions… Les initiatives se multiplient.
Ce mardi, la CGT Mines-Energie de Loire-Atlantique a aussi coupé l’alimentation des radars du département. Une «sobriété» qui fait perdre de l’argent à l’État. Certains secteurs du monde du travail disposent de leviers puissants pour paralyser le pays et taper les puissants au portefeuille. La baisse de 10% de l’alimentation du réseau est un sacré coup de semonce adressé au gouvernement.
Source de la CGT énergie : https://twitter.com/FNMECGT/status/1622907166381187072