Le 2 février 2023, lors d’un rassemblement d’une centaine de personnes contre l’ouverture d’une permanence du parti d’extrême droite «Reconquête» présidé par Éric Zemmour, la préfecture de Marseille a envoyé ses chiens de garde protéger les fascistes.
Présentes en masse, les forces du (dés)ordre ont violemment chargé les manifestant-es sans motif apparent et interpellé trois d’entre eux, dont le plus jeune n’a que 19 ans. Immédiatement placés en garde à vue pendant 48h, puis déférés au tribunal devant le Procureur et le Juge des libertés et de la détention, ce dernier les place arbitrairement en détention provisoire à la prison des Baumettes en attente de leur procès fin février. Les chefs d’accusation : les désormais très classiques «violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique» et «groupement en vue de préparer des violences», une infraction qui permet d’enfermer n’importe qui sans qu’aucune réelle infraction matérielle n’ait été commise !
Un mois de détention sans procès pour trois manifestants qui ne faisait rien d’autre qu’exprimer leur indignation face à l’extrême droite, en faisant usage de leur liberté fondamentale d’expression et de manifestation ! Une décision gravissime et complètement disproportionnée au vu des faits reprochés.
Rappelons que la détention provisoire se veut, selon le code de procédure pénale, comme une mesure exceptionnelle pour répondre à des risques certains de réitération de l’infraction, ou encore de trouble à l’ordre public, et se doit d’être proportionnée à la gravité des faits reprochés !
À l’heure où notre gouvernement de malfaiteurs prône la présomption d’innocence à chaque accusation criminelle, trois manifestants se retrouvent enfermés pour s’être simplement rassemblés et avoir élevé la voix contre l’extrême droite !
Une démonstration flagrante de l’accointance entre l’État et l’extrême droite, et de la violence judiciaire à l’encontre des militant-es antifascistes… Un comité de soutien des camarades en détention provisoire appelle à la libération immédiate des «3 du Prado».
La justice une fois de plus complice de l’extrême droite et de la barbarie policière… Qui peut encore parler d’état de droit ? Une audience pour une demande de mise en liberté a lieu ce jour, mercredi 8 février.
LIBERTÉ POUR LES 3 DU PRADO !
AJOUT : Suite à leur audience, les 3 du Prado ressortent libres ce soir et seront convoqués ultérieurement.
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