«Quand vous parlez à un éleveur qui ne sait pas ce que c’est qu’un jour férié, qu’un samedi ou un dimanche où il peut se reposer, il trouve ça juste. C’est ce qu’il faut pour le pays»
C’est la dernière intervention sidérante de Macron le 25 février au salon de l’agriculture. Le président détesté, élu par un hold-up électoral, qui ne peut pas se déplacer sans une escorte de gardes du corps ultra-violents, continue malgré tout de cracher au visage du plus grand nombre.
En utilisant l’exemple d’agriculteurs qui ne prennent jamais de repos, Macron voulait justifier sa réforme des retraites rejetée par 93 % des actifs. Il s’appuie sur la pénibilité du métier d’agriculteur pour culpabiliser celles et ceux qui aspirent à ne pas mourir à la tâche. Diviser pour mieux régner, avec la logique bien connue du «il y a toujours pire ailleurs».
Plus de 370 agriculteurs se suicident chaque année en France. Un par jour. Cette profession est dans une extrême souffrance. La paysannerie est un monde qui a été éliminé par le capitalisme moderne. Il y avait 10 millions de paysans en France en 1945. En 1982, il n’y en avait plus qu’1,6. Entre-temps, les campagnes ont été détruites, les pouvoirs publics ont «remembré» les champs, en rasant les haies et créant d’immenses parcelles, toujours plus productives. En une génération, c’est toute une profession, des savoirs, un rapport à la terre et des écosystèmes qui ont été balayés. Aujourd’hui, la France compte autour de 400.000 agriculteurs. Le secteur s’est transformée en agro-industrie polluante qui détruit la terre et fait souffrir ceux qui la pratiquent. Voilà le modèle de Macron.
Soyons clairs : Macron nous prend pour du bétail. Il le dit expressément : «ce qu’il faut pour le pays», ce sont des gens qui ne prennent ni vacances, ni week-end, ni repos, qui se tuent à la tâche, qui souffrent en silence et qui se suicident.
Il veut notre mort et notre soumission. Choisissons la vie et la révolte.