Des associations et des calaisien-nes solidaires ont retiré les blocs de roche qui visaient à empêcher l’installation des personnes exilées dans le centre-ville
Nous vous en parlions il y a quelques jours : la mairie de Calais avait déposé des centaines de blocs de pierre dans le centre à proximité de l’hôtel de ville. Ces dispositifs de plus en plus nombreux au cœur de nos métropoles visent à éloigner les personnes considérées comme indésirables par les autorités loin des centres urbains.
Ici, le but est assumé par la maire calaisienne Nathalie Bouchart, élue inféodée au pouvoir macroniste : empêcher l’installation de campement d’exilé-es. Plutôt que distribuer des tentes et de la nourriture pour ces personnes en état de précarité extrême, les services de la maire déposaient ce 1er Mars ces énormes rochers le long du canal pour un coût de 45.000 euros…
Mais pas de chance pour Madame Bouchart, à Calais les réseaux d’entraide sont particulièrement nombreux et mobilisés aux côtés de ceux et celles qui souffrent du racisme d’État et des politiques mortifères du gouvernement. Ce 8 Mars des dizaines de personnes se sont retrouvées pour dégager ces blocs hostiles. Habitant-es et associations ont déplacé à la force de leurs bras ces immenses cailloux pendant plusieurs heures. La zone a été libérée.
À Calais comme ailleurs, continuons à tisser des réseaux de solidarité à même de mettre en échec ces dispositifs répressifs qui visent à chasser les pauvres de nos centres-ville.
Source : https://twitter.com/AbdulSaboorJan/status/1633491600130158592