Les loups ont envahi Paris

Il y a un “déjà là” fasciste

Depuis plusieurs nuits, des hordes de fascistes sont lâchées dans Paris avec carte blanche. Des centaines d’arrestations par nuit, des tirs de balles en caoutchouc et de grenades, des coups contre tout ce qui est sur leur chemin, et la violence décomplexée dans les actes et les paroles.

«Si vous voulez rester en vie, vous rentrez chez vous», «tiens, ramasse tes couilles enculé». Ces derniers jours, le gouvernement français pousse très loin le curseur de la sauvagerie. Comme lors des Gilets Jaunes. Comme dans les banlieues ou contre les exilé-es.

Dans les années 1930 en Allemagne, les dirigeants ont confié la répression à des corps francs fascistes, pour écraser la contestation sociale. Quelques années plus tard, la République tombait, et l’extrême droite arrivait au pouvoir. En 2023, un gouvernement néolibéral minoritaire ne tient que par l’ultra-violence de milices cagoulées et armées qui votent à 70% pour l’extrême droite.

Le fascisme n’est plus un horizon redouté. D’une certaine manière, il est déjà là, dans nos vies. Détourner le regard, répéter que cela pourrait être pire, ou se cacher n’y changera rien. Hier comme aujourd’hui, le fascisme et ses avatars contemporains doivent être combattus.