Nantes, 20 avril : les casseroles résonnent dans tout le centre-ville


Jeudi 20 mars, journée de mobilisation nationale de l’intersyndicale, mais pas d’appel local à manifester. Tant pis, une mobilisation spontanée s’improvise le matin même sur les réseaux sociaux.


Macron n’aime pas les casseroles ? Alors faisons-les résonner au cœur de la ville, le long des terrasses très fréquentées avec le retour des beaux jours. Ces derniers temps, il n’y a plus une journée à Nantes sans une manifestation, une action ou un blocage, et ça continue.

Le pari était osé étant donné la répression systématique qui règne à Nantes. Finalement, autour de 20h, plusieurs centaines de personnes sont parties dans un vacarme assourdissant et joyeux de la Place du Bouffay. À l’avant, une équipe de la «BRAV Punk» : un BMX, deux passager-es avec des casques dorés et une sono qui crache du Daft Punk. Mais aussi un tambour qui frappe au rythme de «tout le monde déteste la police» et beaucoup de casseroles.

Cette fois-ci, le préfet n’a pas eu le temps de déployer ses centaines de CRS habituels, et la manifestation va où elle veut ! La police commence-t-elle enfin à fatiguer ? Quoiqu’il en soit, le cortège passe dans les ruelles pleines de monde, les places du centre-ville, les artères des boutiques de luxe. Autant d’endroits où aucune manif ne peut passer depuis des années.

Le cortège donne de la voix, souvent applaudi et même rejoint par les personnes en terrasse. Le slogan «Macron explosion» crié à pleins poumons est un franc succès dans les rues. Quelques feux et graffitis sont semés en chemin… Avant un retour à Bouffay.

Sans flics, tout se passe à merveille. Ce sont bien les autorités qui définissent toujours le niveau de tensions. Déployons-nous quand ils ne nous attendent pas.

Cette manifestation spontanée a donné de la joie et de la force aux personnes présentes. Une marche dynamique à 600 offre parfois plus d’opportunités d’agir qu’un cortège de milliers de personnes totalement cadenassé. À nous d’occuper le terrain partout, de multiplier les actions, les blocages et les manifestations, petites ou grandes. Cela permet d’augmenter le nombre de brèches et de possibles !


Photos : Oli Mouazan et CA

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