Enterrement du mouvement ? Organisons-nous à la base


Après un 1er Mai historique par sa mobilisation et sa détermination, l’intersyndicale semble vouloir officiellement enterrer le mouvement. Réunis à Paris, les chefs des centrales syndicales annoncent une prochaine date… le 6 juin ! Dans 5 semaines. Dans 35 jours.


Et même pas sur un mot d’ordre fédérateur mais pour parler d’un vote parlementaire. Pour rappel, la précédente date nationale était le 13 avril. 2 mois entre 2 grèves.

Après 13 journées espacées qui n’ont pas permis de bloquer le pays, c’est donc la stratégie de l’échec du début à la fin. Des secteurs se sont battus comme des lions, notamment les éboueurs et nettoyeurs qui ont parfois tenu des grèves de 4 ou 5 semaines. Des millions de personnes ont perdu 13 journées de salaire, plusieurs centaines d’euros en pleine inflation. Et ce serait tout ? Pas question.

Évidemment, on peut déplorer cette stratégie de l’échec. 13 jours de grève d’une traite auraient mis la France à l’arrêt, probablement permis un triomphe, et cela sans perdre plus de salaire que la configuration actuelle. Pourtant, plutôt que de ressasser, imaginons la suite, organisons-nous.

Ce mouvement incroyable se réinvente sans cesse. Il y a eu les mobilisations de masse de janvier et février : la victoire politique du mouvement. Puis la colère générale qui déborde après l’usage du 49-3 et les manifestations nocturnes endiablées. Depuis 10 jours : les casserolades, l’intervilles du Zbeul, les ministres poursuivis. Il y a des actions tous azimuts, des tags, des occupations, des sections syndicales déploient une grande énergie et beaucoup de courage, la jeunesse reste très mobilisée… Bref, rien n’est fini !

Il y a déjà des dates programmées localement. En Loire-Atlantique, une manifestation régionale aura lieu à La Baule ce samedi. De nombreuses actions continuent et d’autres sont inventées chaque jour. Et en ligne de mire, il y a aussi la coupe du monde de rugby, les Jeux Olympiques, et bien sûr la chute du régime.


Pas question de céder à la résignation. Ce soulèvement est réjouissant, essentiel et puissant, les beaux jours arrivent. Continuons à nous organiser à la base.


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