Tôt ce mardi 2 mai au matin : le journal Le Monde, quotidien de référence, publiait un article titré : «Face à la contestation sociale, l’escalade sécuritaire d’Emmanuel Macron». Une enquête consacrée aux mesures liberticides et à la répression organisée pour écraser le mouvement social en cours.
Quelques heures plus tard, la direction du journal Le Monde modifiait l’article. Le titre est désormais : «Contestation sociale : Police et préfets en première ligne». Beaucoup plus conciliant. Et la phrase : «Le pouvoir exécutif multiplie les décisions à la frontière de la légalité, quand elles ne sont pas illégales» a tout simplement disparue… Envolée, censurée.
Pour rappel, vendredi 2 septembre, Le Monde avait déjà supprimé la tribune publiée dans ses colonnes par un chercheur en sciences sociales sur les propos de Macron concernant la colonisation en Algérie, et avait ensuite présenté ses excuses au président dans un édito hallucinant de soumission.
Le Monde, comme d’autres médias, perçoit d’importantes subventions d’État. Les grandes rédactions sont directement liées au pouvoir politique. Et à mesure que la situation sociale se tend, la bourgeoisie serre la vis de ses chiens de garde.
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Ajout : Le 3 mai, la rédaction du Monde s’est justifiée lors d’un tchat avec les lecteurs en disant que tout était normal et habituel, sans qu’aucune pression n’ait été exercée. Circulez, y’a rien à voir !