Depuis son origine, le carnaval est un moment de défoulement populaire, de révolte, de renversement des valeurs établies. On nomme un faux «roi» temporaire, on se déguise, on inverse les genres et les rôles, on fait la fête et on brûle les idoles. Le capitalisme contemporain a détruit le sens des carnavals, qui sont devenus des processions encadrées, touristiques et sinistres, contrôlées par les autorités.
Le 12 mai, Paris a retrouvé le sens véritable du Carnaval. Parti de la rue Bonaparte, au cœur de la capitale, dans les beaux quartiers, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans la joie et la rage contre Macron. Déguisements en tout genre et masques, grosses têtes se moquant de nos ennemis, jeux, chars, musique…
La déambulation a duré plusieurs heures, insaisissable et déterminée, récupérant des plantes pour les distribuer dans la rue, semant des tags, passant devant le Panthéon avant de finir, comme tout carnaval qui se respecte, par un grand feu de joie dans le parc Montsouris. Pendant ce temps, Macron était à Dunkerque, seul, dans une ville militarisée, entouré de 1500 policiers.
Et si la saison des carnavals révoltés était venue ? Allions la fête, la créativité et la révolte contre ce régime mortifère et déprimant !
Images : @tulyppe, @lucasgautheron, @MaximeSirvins, @kekelaphoto