Le 16 septembre 2022, la police des mœurs du régime iranien tuait Jina Mahsa Amini pour un voile mal porté. Une insurrection d’une ampleur inédite embrasait ensuite le pays pendant des semaines, faisant trembler le régime des Mollahs.
La répression a été terrible. Plusieurs centaines d’exécutions, des milliers d’arrestations, une terreur d’État renforcée. Un an après, le régime a peur d’une reprise de la révolte. Il a interdit de se recueillir sur la tombe de Jina Mahsa Amini, militarisé les rues d’Iran avec une présence lourde et massive des forces répressives, notamment des policiers à moto, et interdit les rassemblements de plus de 3 personnes.
Le 16 septembre 2023, la résistance s’est tout de même faite entendre. Des manifestant-es ont bravé la répression dans plusieurs villes. Mobilisation et slogans contre le régime à Arak, dans le centre de l’Iran, cortège à Rasht, au nord du pays, barricades enflammées à Zahedan aux cris de «libérez les prisonniers politiques», dans le sud-est de l’Iran…
Dans la capitale, Téhéran, des centaines de manifestant-es auraient été arrêté-es et enfermé-es alors qu’iels se réunissaient. À Kermanshah, la police a tiré sur les regroupements. Les forces iraniennes ont aussi tué un homme, Ferdin Jafari, sur la route du cimetière où se trouve la tombe de Jina Amini.
Une mutinerie a éclaté dans la prison pour femmes de Qarchak. Des tags ont recouvert les murs, malgré le risque extrême que représente chaque expression politique dans le pays.
«Cette année, c’est l’année du sang, Khamenei sera renversé !» scandaient les manifestant-es d’Iran hier soir.
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