Alors qu’il fait plus de 30°C en France au milieu du mois d’octobre, l’hémisphère sud de la planète va bientôt être en été. En Argentine depuis le 10 octobre, un mur de flammes avance vers la ville de 50.000 habitants de Villa Carlos Paz, située près de la grande métropole de Cordoba. Un feu de forêt accidentel, attisé par des vents importants et une importante vague de chaleur, est devenu incontrôlable et a déjà brûlé des bâtiments. Des évacuations urgentes d’habitants sont en cours.
En plus d’une profonde crise économique et d’une grande pauvreté, le pays a fait face à des épisodes de sécheresse et de pénuries ces dernières années.
Le 22 octobre, des élections auront lieu en Argentine. Le favori, Javier Milei, est un fils de patron qui a travaillé comme économiste et conseiller de grandes banques. D’extrême droite, partisan du port d’arme et du libéralisme intégral, il considère que le changement climatique est une «invention socialiste».
Plus l’évidence de la catastrophe est sous nos yeux, plus le déni s’installe dans une partie des esprits. Et plus des figures autoritaires et écocidaires s’accaparent le pouvoir. Comme si l’humanité s’enfermait dans une pulsion autodestructrice et irrationnelle plutôt que d’en finir avec le capitalisme.