La barbarie à Gaza

➡️ «Israël vient de bombarder en moins d’une semaine ce que les États-Unis ont tiré en Afghanistan en un an, dans une zone beaucoup plus petite et beaucoup plus densément peuplée». Ce sont les mots de Marc Garlasco, ancien enquêteur de l’ONU sur les crimes de guerre.

➡️ En 6 jours, l’armée israélienne dit avoir tiré «environ 6000 bombes» sur la bande de Gaza, soit «4000 tonnes d’explosifs» sur une minuscule zone densément peuplée. Certains obus pesant une tonne seraient capables de causer des cratères de 5 à 30 mètres de profondeur. À titre de comparaison, le maximum de bombes tirées par l’armée des USA en Afghanistan sur un an a été de 7423. Pendant toute la guerre en Libye, l’alliance de l’OTAN a déclaré avoir largué 7600 bombes et missiles, selon Marc Garlasco. Gaza subit donc un pilonnage massif et indiscriminé, alors que ce territoire est 2000 fois plus petit que l’Afghanistan.

➡️ L’armée israélienne ordonne l’évacuation sous vingt-quatre heures de plus d’un million d’habitant-es vivant au nord de Gaza, qui sont sommé-es de quitter leurs maisons et de tout abandonner pour aller vers le sud. Un ordre criminel et irréalisable. L’ONU exige que cet ordre soit immédiatement annulé, une évacuation d’une telle ampleur étant «impossible sans provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices». Et puis pour aller où ? Il n’y a ni place ni logements ni infrastructures pour accueillir ces déplacés. La réalisatrice qui travaille sur la Palestine Anne Paq dit aussi : «Impossible d’évacuer les écoles, les hôpitaux dans ce délai, le personnel de santé refuse de quitter leur patient-es». Israël prévoit de faire entrer des dizaines de milliers de soldats à Gaza. C’est un nettoyage ethnique.

➡️ L’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch confirme l’utilisation de bombes à phosphore blanc par l’armée israélienne après la vérification de vidéos et dénonce l’exposition de civils à «des risques de blessures graves et à long terme». Ces armes chimiques qui s’enflamment à plus de 850°C à l’air libre sont totalement interdites contre des civils et peuvent brûler la chair humaine jusqu’à l’os. «L’utilisation du phosphore blanc à Gaza, l’une des zones les plus densément peuplées du monde, amplifie le danger pour les civils, et viole l’interdiction, en vertu du droit international humanitaire.»

➡️ Le Ministère de la santé palestinien comptabilisait jeudi au moins 1537 morts causés par les bombardements sur Gaza, «dont 500 enfants et 276 femmes». Et c’est un bilan provisoire, étant donné le chaos ambiant, le bombardement d’hôpitaux et d’ambulances, les corps sous les décombres, il est probablement sous estimé. Plus de 6000 personnes ont aussi été blessées et ne pourront pas recevoir de soins adaptés étant donné la situation catastrophique. 500 enfants tués dont on parle si peu. La vie d’un enfant ne vaut-elle pas celle d’un autre ?

➡️ Enfin, le ministre d’extrême droite israélien Ben Gvir distribue des milliers d’armes de guerre aux colons et volontaires israéliens dans les villes frontalières des territoires palestiniens. Les armes sont distribuées dans les localités autour de la Bande de Gaza, les colonies de Cisjordanie et les villes mixtes judéo-arabes. Le gouvernement cherche un massacre inter-confessionnel incontrôlable.

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