L’horreur continue ce 31 octobre à Gaza. Le camp de réfugiés de Jabalia, une des zones les plus densément peuplée de ce petit territoire, n’est plus que ruines. Un quartier entier a été pulvérisé par des bombardements israéliens. Regardez les cratères : l’armée israélienne envoie d’énormes obus, probablement fournis par les puissances occidentales, capables de souffler des ensembles d’immeubles d’un seul coup, ne laissant plus rien de vivant.
Des centaines de personnes sous les décombres. Le ministère de la santé parle de 400 personnes tuées ou blessées. De nombreuses vidéos atroces montrent des dizaines de corps sans vie, réduits en charpie, de tous les âges, sortis des monceaux de béton, et des dizaines de linceuls alignés. Le bilan est impossible à évaluer mais il est terrible. Un père crie qu’il a perdu ses trois enfants dans ces frappes. Les superlatifs que nous offre notre langue ne sont plus à la hauteur de la tragédie.
En début de soirée, l’armée israélienne a fini par confirmer avoir bombardé ce camp de réfugiés pour «tuer un commandant du Hamas». Voilà la doctrine israélienne. Pour un israélien tué, 100 palestiniens. Pour atteindre un membre du Hamas, un quartier entier et ses habitants anéantis. C’est une logique d’extermination.
Selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, 200 attaques ont eu lieu contre les services de santé en Palestine. 494 personnes ont été tuées par ces tirs dont 16 soignants en service. On se souvient de la propagande de guerre qui faisait croire que le tir sur un hôpital le 17 octobre venait du camp palestinien. 200 tirs sur des lieux de soin, cela fait décidément beaucoup de «roquettes palestiniennes défectueuses»… En français, on appelle ça : crimes contre l’humanité.
On apprend également que 2 enfants de nationalité française ont été tués par des bombardements. Il reste environ 200 français coincés à Gaza : des humanitaires, des chercheurs, des franco-palestiniens, des conjoints de palestiniens. La diplomatie macroniste les laisse mourir. Maintenant qu’Israël a tué des enfants français, la justice de notre pays pourrait pourtant se saisir de ces crimes de guerre. Le fera-t-elle ?
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