Patron des CRS : un emploi fictif ?


Pour que l’IGPN se déplace dans une caserne, c’est que le commandant de la CRS 4 a vraiment dû abuser


L’info a été publiée par Le Parisien le 12 décembre : un commandant des CRS nommé Luc L. fait l’objet d’une enquête pour «détournements de bien public, recel de détournement de bien public et violation du secret professionnel». Rien que ça.

La police des polices est descendue dans le château de Pomponne à Lagny-sur-Marne, un palais du XVII° siècle qui héberge la compagnie de CRS 4. Il paraît que la police manque de moyens et que ses locaux sont vétustes…

Celui qui est chargé d’organiser la bonne exécution des mesures répressives du gouvernement occuperait en réalité un emploi fictif, déléguant tout à son adjoint. Le larbin ne l’a pas dénoncé pendant 15 ans, mais les deux pandores se sont disputés et un rapport a été transmis à la hiérarchie.

Luc L. est notamment accusé d’avoir noté des jours de présence alors qu’il était absent, touchant ses primes pendant qu’il jouait au golf, ou d’avoir utilisé du matériel informatique administratif pour sa famille. Tant qu’à faire, il a même facturé des heures sup’ et des frais de déplacement qu’il n’a jamais effectués. Incroyable mais vrai.

À cela s’ajoute la tentative de suicide d’une employée handicapée, pour cause d’ambiance délétère dans le service. Pour se couvrir, le commandant a falsifié le rapport en l’antidatant et en minimisant sa responsabilité. Luc L. a bien intégré les méthodes de management du gouvernement.

Le pire : Luc L. n’est pas encore poursuivi (mais il pourrait l’être) pour ses messages graveleux, racistes et antisémites sur le groupe WhatsApp de la caserne. Ce chef donne le ton d’une police acquise aux idées d’extrême droite et qui menace de coup d’État dès que le pouvoir remet un tout petit peu en cause ses pratiques. Le sentiment d’impunité est total, et si les abus de Luc L. sont désormais scrutés par la justice, ce n’est même pas parce qu’ils sont choquants, mais parce qu’il s’est disputé avec son adjoint.


Vie de château, golf et primes sans travailler, racisme décomplexé au frais de l’État. Pour un cas entre les mains de l’IGPN, combien de fascistes pantouflards aux commandes des casernes de CRS ?


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