Journaux télévisés : 5 minutes sur Gaza en 29 heures d’antenne


«Comment les journaux télévisés les plus regardés de France traitent de la guerre menée à Gaza ?» se demande le média «Arrêt sur images». Son équipe a regardé tous les jours depuis le 4 février les JT de 13h et de 20h de TF1 et de France 2.


Cela représente 46 JT et 29 heures d’antenne. Au total, le sort des habitant.e.s de Gaza n’a été évoqué… que 5 minutes ! Et seulement sur France 2. TF1, le journal de 20h le plus regardé de France par 5,5 millions de personnes en moyenne n’a pas dit un mot du sort des 2,4 millions d’habitant.e.s de Gaza.

Pas un mot du massacre de la petite Hind Rajab, 6 ans, assassinée par l’armée israélienne après avoir appelé les secours, prise au piège dans une voiture où toute sa famille avait été massacrée sous ses yeux. Pas un mot des ambulanciers tués en allant lui porter secours. Pas un mot non plus de la décision de la Cour de Justice Internationale, qui conclut à un génocide «plausible» à Gaza et somme Israël d’arrêter de massacrer des civils. Pas un mot sur les 110 journalistes assassinés par Israël…

Ce sont les mêmes médias qui avaient relayé en boucle les mensonges de la propagande de guerre israélienne, par exemple les «40 bébés décapités» inventés. Ce sont les mêmes médias qui ont diabolisé les rares représentants politiques qui dénoncent le massacre. Ce sont les mêmes médias qui ont repris mot pour mot les éléments de langage de Netanyahou. Et encore, TF1 et France 2 sont des médias modérées et déontologiques par rapport à Cnews ou BFM.

La majorité de la population française subit un endoctrinement qui n’a rien à envier au bourrage de crâne de régimes dictatoriaux, en particulier sur les sujets internationaux. Il est impossible d’être informé en regardant les médias français sur un crime contre l’humanité, en 2024, à l’heure où toutes les images sont pourtant disponibles et alors que le carnage est retransmis quasiment en direct sur internet par les journalistes survivants à Gaza !

Voilà pourquoi nous parlons tous les jours de la Palestine, et pourquoi nous invitons chacun et chacune à faire de même.


Le génocide n’aura pas lieu en notre nom, ni dans le silence.


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