À écouter les chaînes de désinformation en continu qui sont en campagne permanente pour l’extrême droite, la France serait à feu et à sang, l’insécurité exploserait, les forces de l’ordre seraient d’innocentes brebis désarmées prises pour cible par des hordes dangereuses. C’est tout simplement une inversion de la réalité. Une fois de plus.
«En 15 ans, un doublement des agressions contre les policiers et gendarmes a été constaté» assénait en effet Gérald Darmanin, sauf que même la Direction générale de la police nationale estime que cette progression «résulte en partie d’une application plus rigoureuse en termes de comptabilisation des blessés : prise en compte des blessés même sans arrêt de travail». C’est ainsi qu’il y a de plus en plus de procès de manifestants pour «violences sans ITT» sur un policier dans les tribunaux. Des violences «symboliques» donc, et souvent imaginaires, qui conduisent tout de même à des condamnations sur la base de déclarations fantaisistes d’agents qui empochent ainsi de généreux dommages et intérêts. De quoi arrondir leurs fins de mois et gonfler les statistiques.
Encore plus fort, d’après une note de l’ancien Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, les trois quart – 72% en 2019 – des policiers blessés en mission l’ont été de façon accidentelle, «pouvant être soit liée à l’absence de contact avec la ou les personne(s) à appréhender, soit due à un coup porté de manière accidentelle». La grande majorité des policiers «blessés» se blessent donc eux mêmes. Dans de nombreux dossiers, il existe des agents disant s’être tordu la cheville ou foulé un doigt dans le cadre d’une intervention. Cela pourrait être drôle, un gag façon Dupont et Dupond, sauf que ces mensonges ont des conséquences bien réelles.
En réalité, les blessures sérieuses dans les rangs des forces de l’ordre sont rarissimes, et généralement provoquées par leurs propres armes. Lors de la manifestation parisienne du 1er mai dernier, un gendarme mobile avait reçu au niveau de sa nuque une grenade explosive mal lancée par un de ses propres collègues. Il s’était effondré et avait eu plusieurs vertèbres cassées et un large hématome, malgré son casque, son gilet pare balle et autres protections. Sans ces protections, il aurait été tué sur le coup. Ce gendarme est, de très loin, le blessé le plus grave côté forces de l’ordre de tout le mouvement contre la réforme des retraites.
En 2018, un policier s’était arraché la main à la Réunion lors du mouvement des Gilets Jaunes avec sa propre grenade. Des agents de la BAC de Nantes ou un policier de Rennes s’étaient sérieusement blessés la main avec les mêmes armes.
Mais qu’en est-il des décès de policiers en service ? Eux aussi, ils baissent de façon continue. Le quotidien Le Monde rappelle que «les policiers sont 2,5 fois moins nombreux à mourir en mission que dans les années 1980. Les meurtres d’origines criminelles ont, eux aussi, connu une baisse significative alors que les effectifs de police ont augmenté». Autre précision utile, dans le décompte des policiers «morts en service», on compte toutes les «crises cardiaques, les accident sur le trajet vers le domicile, les décès à l’entraînement». Ces chiffres sont donc eux-mêmes gonflés.
Moins de blessés, moins de morts : la profession de policiers est beaucoup moins dangereuse que celles d’ouvriers du BTP, pêcheurs ou éboueurs, qui comptent des dizaines de morts chaque année dont les médias ne parlent jamais.
En revanche, l’explosion des violences policières est bien réelle. Tous les indicateurs le montrent : augmentation fulgurante de l’usage des armes à feu depuis 2017, explosion du nombre de tirs de grenades et de balles en caoutchouc – des dizaines de milliers sont désormais tirées chaque année – explosion du nombre de décès et de mutilations suite à des interventions de la police, explosion du budget de la sécurité…
Une réflexion au sujet de « Le saviez-vous ? 72% des policiers se blessent tout seuls »
La grande bourgeoisie c’est le pur produit de la violence et pour sa protection elle a besoin de la police et des armées. La grande bourgeoisie est maladroite, violente et stupide avec le peuple qu’elle décide de mettre au pas. La police française est donc formée à la connerie de la grande bourgeoisie qui l’a sur équipe et en a fait la police la plus maladroite et la plus violente d’Europe.