Google licencie au mois 50 personnes après un sit-in contre Israël


Licenciement immédiat pour avoir soutenu la Palestine. Chez Google, le néolibéralisme, le colonialisme et la censure se conjuguent.


Le 18 avril, des employé.e.s de la firme ont organisé un rassemblement – sous forme de sit-in, c’est-à-dire le fait de s’assoir par terre, la forme minimale de protestation non-violente – au sein des locaux de Google Cloud, la filiale qui gère le stockage de données et l’informatique à distance. Des dizaines de personnes se sont réunies devant d’autres locaux de Google en Californie, à Seattle et à New York.

Le but était de dénoncer un contrat entre Google et Israël. Il s’agit d’un projet à 1,2 milliards de dollars nommé Project Nimbus : Google et Amazon vont fournir des services informatiques conséquents à l’État israélien.

Certains protestataires ont brandi des pancartes reprenant la typographie du logo de Google avec le mot «génocide». Depuis des mois, des actions contre le projet Nimbus ont lieu devant les différents locaux de Google avec le mot d’ordre «no tech for israeli apartheid», à l’initiative d’employé.e.s de l’entreprise.

La cybernétique est en effet un outil majeur dans le cadre des guerres et des répressions, en particulier contre le peuple palestinien, ciblé par des bombardements par Intelligence artificielle, drones tueurs, LBD automatiques et autres horreurs technologiques.

Le 18 avril, plusieurs employé.e.s ont donc été interpellé.e.s par la police. Et 30 d’entre eux virés dans la foulée par la direction. Quelques jours plus tard, Google annonçait avoir licencié 20 personnes de plus, après une enquête interne selon laquelle leurs collègues auraient été «physiquement perturbés». L’ultra-sensiblerie au service d’un massacre colonial : une invention typiquement occidentale et contemporaine. Être «perturbé» par le fait d’assister à un génocide en direct, par contre, n’est pas pris en compte par Google.

«No Tech for Apartheid» dénonce ces licenciements comme étant des «représailles», et estime que «l’entreprise tente de faire taire ses travailleurs et de réaffirmer son pouvoir sur eux».


Le mouvement chez Google est loin d’être terminé


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