À entendre les médias français, les européens de Nouvelle-Calédonie vivraient dans la terreur et seraient menacés par les Kanak révoltés. Dans la réalité, des milices blanches lourdement armées patrouillent, font régner la peur et tuent. Au moins trois Kanak ont été abattus ces derniers jours, deux hommes de 19 et 36 ans et une adolescente de 17 ans. De nombreux autres ont été blessés par balle.
Une expédition d’insurgés a découvert, dans la maison d’un colon pillée, un véritable arsenal de guerre, avec des milliers de munitions dont certaines de très gros calibre, des fusils, de grenades… De quoi commettre de véritables massacres.
Ces images prises dans un contexte particulier ne sont probablement pas isolées et dévoilent l’ambiance qui règne sur ce territoire.
Selon les autorités, en Kanaky, 64.000 armes sont déclarées et autant circulent illégalement, soit près de 130.000 armes pour 272.000 habitants. Cette situation folle est le fruit d’une décision des autorités locales en 2011, visant à faciliter, la possibilité de s’armer sur l’archipel. Seuls une carte d’identité ou un permis de chasse sont exigés pour se procurer une arme, et les quotas de munitions ont été supprimés. Cette mesure a provoqué une explosion des achats dans les armureries, notamment de la part des «caldoches», les blancs, qui ont accumulé d’importants stocks d’armes «pour se protéger». Ils s’en servent actuellement. Une décision irresponsable et criminelle.
Comment est-il possible de posséder un tel arsenal chez soi sans être inquiété ? La réponse est simple : les milices et les forces régulières de la République française assurent de façon coordonnée la répression coloniale.
Images : Îles-Été-une-Fois sur Twitter
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