«Quand il met des droites, qu’il se cache» : conseils entre flics pour éviter la vidéosurveillance


Cette enquête du journal marseillais La Provence met en lumière le système d’omerta et de protection mutuelle au sein de la police, et la nocivité de la vidéosurveillance qui se répand dans les villes.


En mai, une vidéo datant de l’année dernière avait été révélée : elle était issue du «CSU» de Marseille, le «Centre de Supervision Urbain», le local où des agents regardent en temps réel les images de vidéosurveillance. Sauf que dans cet extrait, on voyait des policiers municipaux frapper gratuitement un homme ivre en pleine rue. Plutôt que de signaler cette agression, les agents du CSU avaient volontairement fait pivoter l’angle de la caméra, pour éviter que les faits commis par leurs collègues ne soient filmés.

Un ancien opérateur vient de dévoiler un enregistrement pris au sein même du CSU. En plus de détourner la caméra, les agents se lamentent non pas des coups portés, mais du manque de prudence des policiers : «Le taquet à la limite tu le mets dans la voiture quand y’a personne qui voit». Ce qui est reproché est donc d’avoir frappé sous la caméra.

Puis la cheffe adjointe du centre appelle les policiers qui sont sur le terrain : «Mon bébé mon sang la famille, comment tu vas ?» et conseille à son collègue : «Quand il met deux droites comme ça, qu’il se cache». Elle poursuit : «Tu l’amènes au sol et tu lui mets son petit coup en traître, mais là deux droites ! Dis lui de faire attention».

Ces pratiques, courantes au sein de la police, montrent l’ampleur du système mafieux : l’important n’est pas d’éviter de tabasser, mais plutôt d’éviter de se faire attraper, de laisser des preuves.

À Nantes, la mairie implante des centaines de caméras de surveillance, centralisées elles aussi au sein d’un CSU. Elles n’ont jamais permis de résoudre un seul cas de violences policières, très nombreuses. Bizarrement, selon la justice, les caméras sont toujours «en panne» ou les bandes ont été «effacées» en cas de plainte. En revanche, ces caméras fonctionnent très bien pour scruter les manifestations, fliquer la population et inculper les contestataires.


Images : La Provence

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3 réflexions au sujet de « «Quand il met des droites, qu’il se cache» : conseils entre flics pour éviter la vidéosurveillance »

  1. En fait si vous avez pas le niveau pour avour le brevets des collèges et que vous etes assez lâches, vous pourrez toujours devenir délinquant protegé et payé avec les impots, et même avec un peu de chance, finir millionaire comme l’assasin de Nahel!
    Pourquoi s’emmerder à faire des études ou prendre des risques co tre des banques en manif, quand tu peux faire ça en toute tranquillité en te faisant pleurnicher la giraffe par le ministère de l’intérieur ! ????

  2. Une vidéo surveillance à chaque coins de rues et aux mains d’une bande de délinquants d’une police municipale, gérée par la grande bourgeoisie des mairies et des préfectures pour offrir a ce ramassis de bon.ne.s à rien, le permis de blesser, mutiler, tuer et de terroriser la population. Une grande bourgeoisie au pouvoir de nos et qui a tout prévue pour détruire nos libertés et notre sécurité.
    Avec la grande bourgeoisie la France n’est qu’un pays de flics (malveillants) où la population est de plus en plus en danger.

  3. La police est un ramassis d’ecervelé.e.s, qui usent et abusent de la « loi sécurité globale permettant les ‘libertés »… de réprimer blesser et terroriser la population. Une loi de 2021 qui devient un véritable permis de violence bourgeoise mise entre les mains des simples d’esprits de la police.

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