«Quand ta mère et ta grand-mère se seront fait violer par des migrants, tu comprendras», «fils de pute de gaucho», «avec ta casquette de pédé qui se fait enculer par des migrants», «Pas de chance pour toi, au commissariat on a tous voté Bardella».
Ce sont les propos tenus par des policiers du commissariat du XIème arrondissement de Paris, à un trentenaire arrêté pour un simple tag contre Bardella. L’affaire a été révélée par Médiapart.
Au lendemain du triomphe du RN aux élections européennes, suivi de la dissolution de l’Assemblée, un trentenaire rentre chez lui. Près de son domicile, cet homme au casier vierge réalise un tag contre Bardella avec un feutre. Des policiers l’arrêtent, le prennent en photo et l’emmènent en garde à vue pour «dégradation légère» et «menace contre un élu», à savoir le représentant de l’extrême droite.
Au commissariat, un policier s’exclame : «Les avocats, c’est vraiment tous des fils de pute.» Un autre lui annonce : «On va passer la nuit ensemble, je vais bien m’occuper de toi, on va chanter des chansons».
Il passe 18 heures en cellule et reçoit un flot d’injures et de propos fascistes de la part des policiers, qui revendiquent avoir tous voté pour le Rassemblement National.
Au poste, les policiers lui organisent aussi une «kermesse» avec une enceinte Bluetooth posée par terre, diffusant en fond un détournement de la chanson «Angela» de Hatik, qui dit «Bardella, j’vais voter pour toi, pour que tu contrôles la zone». Dans une autre pièce, «environ cinq autres policiers» agitent des drapeaux tricolores en chantant la même chanson pro-Bardella et en criant.
Cet homme a été libéré sans poursuites. Suite à l’enquête de Médiapart, la préfecture de police de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative.
Cette histoire n’est malheureusement pas isolée. L’écrasante majorité des policiers, gendarmes et militaires votent pour l’extrême droite. Les persécutions de minorités, les humiliations d’opposants politique et les propos ouvertement fascistes, déjà structurels et impunis, deviendront la règle en cas de un gouvernement RN.
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2 réflexions au sujet de « «Fils de pute de gaucho» : fascisme décomplexé dans un commissariat parisien »
Bonjour Contre Attaque, selon les simples d’esprits de la police, le programme de Bardella par rapport à celui de Macron est sans ambiguïté, c’est un combat de » fils de putes de fachos »contre les « fils de putes de gauchos ». Une police française la plus puissante des pays Européens, souhaitant la victoire de Bardella qui comme Macron (en son temps) disposera de la force de frappe des médias d’extrême droite, pour l’amener au pouvoir et faire monter le facsisme.
Ils vont ètre jouasses les galinacés quand Jordy va leur sucrer les primes pour boucler un budget « compatible avec le marché » …
Dur dur d’ètre un condé …