Macron amplifie le coup d’État des riches


Banquier méconnu en 2017, Macron avait été produit par la caste médiatique, avant de réussir deux braquages électoraux grâce au chantage au vote «barrage».


Macron et Elon Musk se serrent la main : le braquage institutionnel du Président sert les intérêts du patron.

Un président sans majorité ni soutien, en dehors des classes les plus privilégiées. Depuis 2022, il gouverne exclusivement à coup de 49.3 et de grenades, pour imposer des mesures ultra-violentes et rejetées par l’écrasante majorité de la population, comme la réforme des retraites. Nous subissons donc déjà, de fait, un régime de semi-dictature des riches avec le braquage de Macron.

Le président a désormais perdu deux scrutins d’affilée, après avoir lancé une dissolution à la veille de l’été en espérant détruire la gauche. Son plan ne s’est pas passé comme prévu, et le Front populaire est arrivé en tête. Macron décide donc tout simplement de balayer le résultat électoral : il a maintenu ses ministres en place et un vote illégal a eu lieu au Parlement pour maintenir une président macroniste à l’Assemblée. Battu, illégitime, le gouvernement reste pourtant au pouvoir et continue de publier des décrets et de gérer le pays pendant les Jeux Olympiques. Dans n’importe quel pays du Sud global, on appellerait ça un coup d’État. En France, c’est le “processus républicain”.

Médiapart fait des révélations encore plus inquiétantes : «Le président de la République a invité ce jeudi 25 juillet à l’Élysée pour déjeuner un parterre de grands patrons internationaux venus pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques afin de les rassurer sur ses intentions pro-business».

Étaient conviés à ce dîner à l’Élysée les grandes figures du capitalisme mondial comme Elon Musk, patron de Tesla et du réseau social X, qu’il met totalement au service de la campagne de Trump, James Quincey de Coca-Cola, Joseph Tsai à la tête de la plateforme Alibaba, Brian Chesky patron de Airbnb, ou encore les dirigeants de TikTok, Samsung, Arcelor, Youtube, et évidemment les français Bernard Arnault, le PDG de Carrefour et d’Accor. Entre autres. Du beau monde.

Ces Jeux sont un beau retour sur investissement pour Macron : les milliards d’euros d’argent public investis dans cet évènement sportif lui permettent d’inviter les plus grands exploiteurs du monde pour conspirer.

«Selon une conseillère élyséenne, Emmanuel Macron a, lors du déjeuner, voulu “rassurer” les patrons inquiets après des élections législatives désastreuses pour son camp politique, en se portant garant que ses réformes structurelles (baisse de la fiscalité sur le capital et les plus riches, flexibilisation du marché du travail, chômage, retraites…) ne seraient pas remises en cause» explique Mediapart. Le président français affirme donc clairement aux patrons du monde qu’il n’a aucune intention de respecter son propre peuple et qu’il sert avant tout leurs intérêt.

Le mardi 23 juillet, lors d’une intervention lunaire sur France 2, Macron affirmait déjà qu’il n’y avait selon lui pas eu de gagnant aux dernières élections, mais que «les Français ont placé le Rassemblement national en tête au premier tour», niant totalement la victoire de la gauche. Il balayait toute nomination d’un gouvernement Front Populaire, et disait qu’il envisageait une alliance avec la droite, pour «plus de fermeté, plus de sécurité et plus de justice, plus de simplicité et mieux vivre de son travail». Traduction : plus de répression et de mesures néolibérales.

Dans une réécriture totale du réel, Macron expliquait aussi : «Que nous ont dit nos compatriotes ? Que notre pays a besoin de continuer à être plus fort et plus juste […] on voit que la France est l’un des pays où la quantité de travail par habitant est la plus faible, donc on n’a pas besoin de la réduire». Autrement dit : «On va continuer la casse du code du travail, punir les chômeurs et continuer à casser les retraites». Soit exactement l’inverse de ce que souhaite la population.

Emmanuel Macron ajoutait : «L’urgence du pays n’est pas de détruire ce qu’on vient de faire, mais de bâtir et d’avancer. Il faut continuer de réindustrialiser, d’améliorer la compétitivité et d’être le pays plus attractif». Encore une fois, ce n’est absolument pas le message envoyé dans la rue comme dans les urnes depuis 7 ans. Cet homme est un forcené qui réalise un coup d’État.

Le journal Les Échos explique que le groupe macroniste au Parlement compter œuvrer à la «continuité sur la politique économique, avec une stratégie activité, emploi et croissance pour accélérer la réindustrialisation et inciter à la reprise d’emploi avec une réforme de l’assurance-chômage».

Enfin, Sylvain Maillard, responsable macroniste, affirmait encore ce 31 juillet : «il est de notre responsabilité de ne pas détricoter les réformes faites depuis 7 ans, et d’aller plus loin par exemple sur le travail et la sécurité».


Non seulement les élections sont balayées et la défaite macroniste n’existe pas, mais les putschistes ultra-libéraux vont proposer toujours plus de mesures autoritaires, liberticides et anti-sociales.


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6 réflexions au sujet de « Macron amplifie le coup d’État des riches »

  1. Le problème restera entier tant que nous ne comprendrons pas que l’État (ceci quel que soit la couleur de son gouvernement) et le capitalisme sont tous les deux le coeur du problème. Pour les combattre, il nous faut impulser ici et maintenant un mouvement émancipateur d’ampleur, à ancrage local, fédéré régionalement et confédéré nationalement et internationalement, un mouvement vers une vie digne et soutenable, un mouvement vers l’Écologie Sociale portée par son projet politique a-partisan : le Communalisme.

  2. Le 10 juillet signe un decret permettant aux producteurs notamment de cocos de paimpol de faire travailler ses tâcherons 13 jours d’affilée sans repos dominical. Et d’après la photo ils dormiraient sous tente à même le champ
    Source france 3 region Bretagne et Splann

  3. Nous n’avons plus qu’à traîner des pieds pour devenir la main d’œuvre la plus merdique du monde. ” A mauvais patrons mauvais salarié.e.s “.

  4. Il faut que la rentrée soit fracassante la gauche doit s’employer a diriger le pays elle ne peut pas ce contenter d’attendre le bon vouloir de Macron il faut créer le mouvement social qui va submerger la France des plus aisées

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