Ce 5 août est une journée historique pour le Bangladesh. Comme nous le relations, un mouvement insurrectionnel parti des universités et rejoint par le reste de la population a renversé le pouvoir autoritaire. La police a assassiné près de 300 manifestant-es depuis un mois. La Première ministre Sheik Hasina a dû fuir en hélicoptère vers l’Inde.
Des images incroyables parviennent de ce pays : on y voit une foule immense envahir le Parlement et semer une joyeuse pagaille dans le lieu de pouvoir. Les insurgé-es occupent les bancs de l’Assemblée, montent sur les sièges et bureaux des députés, fument dans l’hémicycle…
Au même moment, la luxueuse résidence de la Première ministre était envahie. Les manifestant-es ont pu traverser les jardins luxuriants, alors qu’une grande partie de la population de ce pays surpeuplé vit dans des conditions insalubres. Ils ont aussi fait un festin avec le garde-manger posé dans la chambre de la dirigeante et réquisitionné tout ce qui était récupérable.
Imaginez un jour de fête dans l’Élysée pendant que Macron serait en fuite, et dans l’Assemblée Nationale vidée de ses députés et envahie par des révolté-es de tous horizons. C’est ce que vient de vivre le Bangladesh.
En revanche, les lendemains ne chanteront pas forcément dans ce pays d’Asie, puisque c’est l’armée qui est provisoirement au pouvoir, et il faudra sans doute d’autres luttes pour en finir avec le régime autoritaire.
