Au début du mois de juillet, une dépense faisait scandale au sein du personnel soignant du CHU de Nantes. 185.000 euros, la somme qu’a coûté le nouveau logo de l’établissement, censé “mettre en lumière les valeurs du CHU” selon l’agence de com’ ayant créé le visuel, composé de simples bandes colorées. Oui, l’hôpital est désormais une marque : bienvenue dans le management néo-libéral imposé aux services publics.
Le logo aux couleurs vives porte un sous-titre vide de sens : “Aux nouvelles frontières de la santé”. On se demande s’il s’agit d’une pub pour une agence de voyage ou d’un hôpital public.
Pourtant, ce que demandent les soignant-es, ce sont des moyens humains et matériels pour soigner les gens qui arrivent à l’hôpital. Mais en 2022, une centaine de lits avaient déjà été fermés, et l’ouverture du nouveau CHU sur l’île de Nantes réduira encore les capacités d’accueil.
Encore plus affolant, les décès indignes dans les files d’attente du CHU de Nantes se multiplient ces dernières semaines. «Quatre patients seraient décédés aux urgences en trois semaines, entre fin juillet et début août. Une de ces personnes, âgée de 72 ans, aurait été retrouvée morte dans la nuit du 2 au 3 août, après 10 heures d’attente sur un brancard. Un autre malade serait décédé après avoir attendu 50 heures que l’on s’occupe de lui» rapporte Le Figaro.
«Cette situation est totalement inacceptable. Cela fait depuis juin que certains patients doivent patienter jusqu’à 70 heures avant d’être pris en charge», explique un représentant syndical de l’établissement. «Beaucoup de soignants rentrent chez eux avec ces images en tête et avec le sentiment amer de n’avoir pu accompagner dans la dignité les derniers jours de ces personnes», explique un autre qui ajoute : «La dépollution imparfaite de la Seine a coûté 1,4 milliard d’euros. Vous imaginez ce que l’on aurait pu faire avec cette somme au sein de l’hôpital public ?»
Dans l’un des pays les plus riches du monde, dans une des plus grandes métropoles, on meurt dans les hôpitaux faute de prise en charge !
Dans le domaine de la Santé comme ailleurs, le macronisme se résume à cette formule simple : tous les moyens dans la com’, et toujours moins de moyens pour le réel. C’est la même logique qu’on retrouvait derrière le ravalement de façade de Pôle Emploi, transformé en «France travail», qui s’accompagne de réductions d’indemnités pour les chômeurs, ou avec les Jeux Olympiques qui sont une immense opération publicitaire mondiale à plusieurs milliards d’euros, montrant une France «inclusive» et «souriante» alors qu’elle est dirigée par la droite extrême et traverse l’une des pires crises politiques de son histoire. Entre autres.
2 réflexions au sujet de « Hôpital : tout dans la com’, rien dans les soins »
Macron c’est le Robin des riches parasites, le but c’est de prendre aux pauvres pour donner aux riches et tant pis pour la casse sociale.
Un exemple ? L’affaire des EPADH Orpea, où cette nuisible famille peugeot se faisait du fric avec une entreprise du soin et de la fin de vie qui faisait crever nos anciens dans des conditions de maltraitance