Incendies géants et inondations soudaines : brèves du désastre

En haut : des incendies font rage au Brésil.
En bas : La Thaïlande face aux inondations.

Incendies géants au Brésil

En cette fin août 2024, d’énormes incendies ravagent l’État de São Paulo au Brésil. 2700 départs de feu ont été recensés depuis près d’une semaine. Des dizaines de milliers d’hectares de culture ont été détruits et les feux ont carbonisé le bétail. L’intensité est telle que les autorités ont fermé les routes, ce qui rend les déplacements impossibles dans certaines zones de la région. L’Institut national de recherche spatial a enregistré près de 5300 incendies cette année sur ce territoire, un record depuis le début des relevés en 1998.

Les flammes laissent derrière elles des images de désolation. L’état d’alerte maximale a été déclenché dans 48 villes de l’État et un cabinet de crise a été monté. Selon les estimations, plus de 2000 km² ont brûlé, soit vingt fois la surface de la ville de Paris. Des champs entiers de canne à sucre ont été dévastés. Le gouverneur estime que les dégâts pourraient «dépasser un milliard de réais», soit 160 millions d’euros.

Il y a 3 jours, les foyers d’incendies semblaient maîtrisés après de fortes précipitations, mais ils ont repris de plus belle. La ministre de l’Environnement Marina Silva, a déclaré «le pays est en guerre contre les feux et la criminalité». En effet, 90% des feux sont d’origine criminelle ou sont liés à l’exploitation agricole, puis attisés par des conditions météorologiques qui favorisent la propagation des incendies. L’État de Sao Paulo est sujet aux bouleversements liés au dérèglement climatique : un épisode de sécheresse sévère avec des températures dépassant les 30⁰C couplées à de faibles taux d’humidité dans l’air et des vents violents.

La flamme qui dévore la région de Sao Paulo n’est pas un cas isolé. En cette année 2024, les brésilien-nes vivent l’une des pires saisons des feux de leur histoire. D’autres violents incendies sont en cours en Amazonie et dans le Pantanal, au Brésil.

Inondations soudaines et meurtrières en Thaïlande

Au même moment, en Asie du Sud-Est, des pluies diluviennes ont tué 22 personnes en Thaïlande. Lundi 26 août les autorités mettaient en garde la population contre de nouvelles montées des eaux soudaines. Ces gigantesques inondations ont touchées au moins 30.000 foyers dans 13 provinces du nord au sud du pays.

À Bangkok, les services du gouverneur alertaient sur les risques de crue du fleuve Chao Praya, en périphérie de la capitale. Ils appelaient les habitant-es à déplacer leur biens et les mettre à l’abri. Sur l’île de Phuket, prisée des touristes pour ses plages de sable fin, ses eaux turquoises et ses reliefs atypiques, un glissement de terrain dû aux fortes précipitations a fait 10 morts et 19 blessés dans un quartier résidentiel. Dans la province de Nakhon Ratchasim, trois ouvriers sont portés disparus après un éboulement qui a enseveli le tunnel d’un chantier d’une ligne à grande vitesse en construction.

La saison des pluies est un évènement météorologique annuel en Thaïlande qui dure entre juillet et septembre. Cependant, les scientifiques s’accordent à dire que le dérèglement climatique lié aux activités humaines rend les précipitations plus intenses. En 2011, des inondations avaient déjà tué des centaines de personnes et détruit où endommagé des millions d’habitations dans le royaume.


Nos modes de productions extractivistes et nos sociétés de consommation ont rendu la Terre en partie inhabitable. La pollution et les rejets de gaz à effets de serre ont détraqué le climat. Les températures globales augmentent et la planète surchauffe. Les écosystèmes et la biodiversité souffrent.

Du Nord au Sud, les catastrophes et les événements météorologiques violents sont de plus en plus fréquents. Mais ce sont les populations les plus fragiles, notamment celles des pays du Sud, qui sont en première ligne du chaos climatique tandis que la classe des nantis continue de saccager terres et mers en toute impunité.


Le capitalisme est un désastre. La révolution est un frein d’urgence.


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2 réflexions au sujet de « Incendies géants et inondations soudaines : brèves du désastre »

  1. Les Élites et les capitalistes sont un petit nombre de parasites qui dirigent l’humanité en tirant un grand bénéfice de la sueur, des larmes et du sang des populations et de la destruction du monde du vivant en générale. Des pays du nord jusqu’au tiers monde en passant par les pays du sud, c’est l’ensemble de l’humanité et du monde du vivant qui sont maintenant touchés par l’ensemble des effets de cette économie mondiale morbide. Aujourd’hui il très difficile voir impossible d’imaginer que ce groupe de guerriers capitalistes (composé de Tyrans sanguinaires,,de milliardaires, de grands bourgeois cossus et de dictateurs assassins) puissent s’en tirer en répandant aussi facilement : le facsisme, la misère, la mort et la destruction du vivant en générale.

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