Les facultés françaises sont devenues le terrain d’expérimentation d’une propagande idéologique forcenée de la part du complexe militaro-industriel et du développement des outils techno-policiers de demain. À Rennes, du lundi 2 au vendredi 5 septembre, se tiendra un cycle de conférences organisé dans les locaux du campus Beaulieu et de Villejean-Université sur le sujet de l’Intelligence Artificielle.
L’Université de Rennes, en partenariat avec des entreprises privées complices du génocide à Gaza ou encore spécialisées dans le domaine de la surveillance, souhaiterait faire de la Bretagne un pôle d’activité et de développement de l’IA en matière de surveillance, de réseaux intelligents et robots autonomes.
Une assemblée anti-industrielle se tiendra le lundi 2 septembre dans le hall du bâtiment L de l’Université Rennes 2 pour s’organiser contre ce monde dystopique et mortifère au service de la guerre, du totalitarisme et de l’écocide.
Nous relayons ici leur appel :
« À Rennes, depuis Juin 2024, chercheurs et industriels (dont Thales, entreprise d’armement, Airbus, entreprise d’aviation, et Orange, entreprise de télécommunication), ainsi que l’armée (DGA), ne cessent de se réjouir.
En effet, sans aucune consultation démocratique, le gouvernement, par le biais de l’ANR, vient de leur octroyer 20 millions d’euros (directement issus de nos impôts).
20 millions donnés pour leur projet «SequoIA» (développement de l’IA notamment en matière de surveillance, réseaux intelligents et robots autonomes).
Dans ce cadre, l’Université de Rennes, fière de son association à des industriels si prestigieux dans les domaines du génocide, de la surveillance de masse et du désastre écologique, s’empresse d’organiser dans notre ville une semaine de promotion de l’IA.
Nous ne pouvons pas laisser cela se faire sans apporter à la connaissance du public une parole critique !
Nous ne voulons pas de cette «sensibilisation» (propagande) à des projets d’IA qui, à Rennes comme partout ailleurs dans le monde :
1 – augmentent la dépendance des humains à l’infrastructure industrielle, là où la priorité devrait au contraire être à l’autonomisation locale des populations ;
2 – priorisent les besoins des industriels (Thales, Airbus, Orange) et de l’armée sur les besoins des humains et de la planète ;
3 – sont imposés à la population sans aucune consultation démocratique, alors que c’est l’argent de nos impôts qui est utilisé (20 millions d’euros) ;
4 – développent des «réseaux intelligents» (technopolice en devenir comme la vidéosurveillance algorithmique qu’on a pu tester aux JO) et des «robots autonomes» (pensez aux drones tueurs d’Israeë) qui serviront à asservir ou à réprimer des humains ici ou ailleurs ;
5 – ont un coût écologique monstrueux à une époque qui connaît déjà la 6ème extinction de masse et un réchauffement climatique exponentiel ;
6 – revendiquent à Rennes une visibilité internationale en matière de développement de ces horreurs inhumaines (robots militaires, ou du moins algorithmes utiles au perfectionnement de ceux-ci) : la seule visibilité que nous voulons avoir à Rennes, c’est celle d’avoir été la première ville à réagir pour refuser de laisser se banaliser la production de l’écocide et des techno-génocides présents et futurs !
Nous appelons donc toutes les personnes sincèrement intéressées par les questions d’écologie, de démocratie et de liberté humaine à se dresser à nos côtés le dimanche 1er septembre pour une grande journée de conférences sur les limites et dangers de l’IA, puis à rejoindre le lundi 2 septembre l’assemblée anti industrielle qui se tiendra pour rédiger un texte critique de la «semaine de l’IA» et organiser sa diffusion.
Si ce siècle doit voir la généralisation du désastre écologique comme de la surveillance de masse, qu’il ne soit pas dit que les Rennais y auront passivement collaboré !
Réunissons-nous pour agir contre le développement techno-dystopique de ce système mortifère tant que nous le pouvons encore ! »
Une réflexion au sujet de « Rennes contre l’intelligence artificielle »
Les scénaristes d’Hollywood l’avait juste imaginé il y a plusieurs décennies, aujourd’hui, la réalité a rattrapé la fiction. Il y a 3 mois, Amnesty International avait produit un excellent court-métrage pour dénoncer la surveillance généralisée par IA:
https://youtu.be/JEEOcwOAKng
Et quant à ceux qui y sont favorable avec l’argument moisi: « je n’ai rien à me reprocher », l’actualité rappelle que ce n’est pas vous qui décidez de ce qu’on vous reproche.