Le représentant du RN a rempli un faux agenda pour justifier un emploi fictif trois ans après les faits
Jordan Bardella, qui a bien failli être nommé Premier Ministre en juillet dernier, est une fraude sur tous les plans.
Le champion de l’extrême-droite a longtemps répété comme argument de campagne : «J’ai grandi dans une cité modeste de Seine-Saint-Denis», et répété qu’il venait d’une «famille pauvre». En réalité, Bardella n’a pas passé son enfance dans le ghetto. Son père est patron d’entreprise, et habite dans une banlieue riche, Montmorency.
C’est là-bas que le jeune Jordan a passé une partie de sa jeunesse. Adolescent, son papa l’emmène passer plusieurs semaines à Miami, un luxe inaccessible à la majorité de la population. À 18 ans, la seule expérience professionnelle du jeune Jordan est un stage d’un mois dans l’entreprise de son père. À 19 ans, son père lui achète une voiture. À 20 ans, il lui offre carrément un appartement à Montmorency et alimente son compte en banque jusqu’aux premières rémunérations au sein du Front National.
Quant à son parcours scolaire «méritocratique», Bardella a été scolarisé dans des établissements privés, avant d’échouer en licence de géographie récoltant ces notes, révélées par le Canard Enchainé : 4/20, 2,6/20, 1,8/20… Mais Bardella avait déjà un poste au Front National, payé l’équivalent de 2,5 fois le SMIC pour un mi-temps. Bardella est désormais propriétaire d’un logement à Garches, près des villes huppées de Saint-Cloud et de Versailles.
Escroc sur son parcours, escroc en politique, c’est même un escroc en matière d’escroquerie !
Le tribunal correctionnel de Paris va examiner le 30 septembre une affaire d’assistants parlementaires fictifs du RN, dans lequel Marine Le Pen, le RN, ainsi que 27 membres ou ex-membres du parti d’extrême droite sont jugés. En clair, le parti a embauché, aux frais de l’Union Européenne, des assistants qui ne faisaient pas le travail pour lequel ils étaient rémunérés au Parlement Européen, mais travaillaient à la place pour le parti. Cela faisait économiser des salaires au RN.
Bardella en a fait partie, puisqu’il était officiellement assistant parlementaire européen à mi-temps. Une fonction qui n’a jamais été remplie, mais pour laquelle il a perçu un salaire de 1200 euros net mensuels.
Libération révèle que Jordan Bardella a fabriqué de fausses preuves pour justifier de ce travail qu’il n’a pas fait. Pour se défendre dans cette affaire, le RN a présenté à la justice un agenda sur lequel on retrouve bien l’écriture de Jordan Bardella, avec des notes et des rendez-vous. Une «preuve» chargée de démontrer qu’il a bien travaillé à Bruxelles à cette époque. Sauf qu’un bon de commande révèle que l’agenda, daté de 2015, n’a été acheté qu’en 2018 par le RN. Soit trois ans plus tard !
Ce qui veut dire que Bardella a rempli à l’arrache un agenda au moment de l’enquête, afin d’innocenter l’eurodéputé qui l’employait. «On lui a dicté ce qu’il fallait mettre dans l’agenda», raconte une source anciennement proche de cet élu, à Libération. L’eurodéputé «insistait pour que ce soit Jordan, et lui seul, qui remplisse ce document».
Un faux en écriture, antidaté. Notons quand même que le parti a fait l’effort d’aller sur un site allemand commander un agenda périmé de 2015, orné de photos d’avions de guerre, pour fabriquer cette fameuse preuve en 2018.
2 réflexions au sujet de « Bardella : 0/20 en arnaque »
Que Bardella aille voir Macron, c’est quand même en France le plus grand armaqueur de tous les temps ! Il l’aidera peut être dans ses révisions pour augmenter sa note ?