Chaque été, la Grèce est confrontée à des incendies de plus en plus violents, destructeurs et meurtriers. Et chaque année, les pompiers grecs sont envoyés en première ligne, avec des moyens modestes, pour éteindre les brasiers.
Le manque de budget et de matériel pour lutter contre les incendies est régulièrement dénoncé par la population. Et la Grèce a régulièrement besoin de renforts venus d’autre pays européens pour faire face aux feux.
Pire : le gouvernement grec recrute tous les ans des pompiers «saisonniers», avec des contrats précaires qui expirent une fois l’automne arrivé.
C’est un flux de travailleurs temporaires, qui risquent leurs vies quand il y a des incendies, avant d’être renvoyés comme des malpropres fin octobre. Face au chaos climatique et à ses conséquences, les néolibéraux veulent des employés précarisés et corvéables.
Vendredi 1er novembre, des centaines de pompiers saisonniers ont manifesté à Athènes pour réclamer des emplois permanents. La veille, un cortège de pompiers avait envahi le siège du ministère du Climat, après l’expiration des contrats de travail. Protéger les forêts demande des moyens.
Mais pour toute réponse, les soldats du feu en grève ont été agressés par la police, puis se sont défendus face à la répression. Les images de pompiers gazés et matraqués au sol par les forces de l’ordre ont indigné en Grèce.
Ces images rappellent celles du mois d’octobre 2019 et de janvier 2020 en France : des milliers de pompiers avaient manifesté à Paris, et avait été férocement réprimés par la police. Coups de matraque, des éclats de grenade, balles en caoutchouc : un pompier avait même été éborgné par un tir de la police. Un autre avait reçu une sanction de sa hiérarchie pour avoir crié sa colère.
En 2020 également, Macron avait envoyé sa police gazer et charger les manifestations du personnel soignant qui demandait des moyens, après le confinement.
À Athènes comme à Paris, ce sont les mêmes pratiques : faire semblant d’applaudir les «premiers de cordées» en période de crise, puis les écraser par la force quand ils et elles demandent des droits.
Une réflexion au sujet de « Grèce : le gouvernement précarise et réprime les pompiers »
En Grèce comme en France, même logique capitaliste partout :
– Les services publics ne rapportent pas d’argent > poubelle.
Et peu importe que cela se fasse au mépris des vies humaines, on en a encore un exemple édifiant à Valence.
Tant que les bourgeois ne seront pas menacés dans leurs existences, physiquement ou économiquement, rien ne bougera j’en ai peur…