Une marée humaine ce samedi 9 novembre dans les rues de Valence, troisième plus grande ville d’Espagne, dévastée par des inondations catastrophiques et meurtrières.
Des banderoles appelant à la démission du président de la région, d’autres dénonçant les morts causés par la logique du profit, ou encore exprimant des «pleurs de rage» sont apparues dans les rues.
Depuis 2023, Valence est un territoire laboratoire du rapprochement entre le Parti populaire – le grand parti de droite – et le mouvement Vox – un parti néofasciste en pleine ascension en Espagne. À la tête de Valence, un gouvernement climato-sceptique et anti-écologiste.
Carlos Mazon, le politicien à la tête de la Généralité, a supprimé une loi mémorielle condamnant le franquisme, une loi sur les violences conjugales et démantelé l’unité de réponse aux urgences de Valence. La destruction d’un service public qui avait été créé par la gauche et qui aurait pu sauver des vies ces derniers jours.
Dans la même logique, ce gouvernement a fait preuve d’une incurie criminelle avant l’inondation. L’agence météo espagnole avait pourtant annoncé la tempête 5 jours en avance, puis émis une «alerte rouge», le plus haut niveau, pour la région de Valence le matin du drame. Pourtant, les habitants n’ont été alertés sur leurs portables qu’à 20h le soir de la catastrophe, alors que les rues étaient déjà transformées en torrents et que des milliers de personnes étaient sur la route ou au travail.
Depuis deux semaines, des communes autour de Valence sont quasiment livrées à elles mêmes par les pouvoirs publics.
Le dernier bilan fait état de 223 morts et 89 disparus, c’est l’une des plus graves catastrophes climatiques en Europe dans l’histoire récente.
Ce samedi soir, un cordon de police a bloqué un cortège anticapitaliste et provoqué la foule réunie devant la mairie. Des affrontements ont éclaté.
À Valence et dans sa région, meurtries par l’inondation, une immense colère monte et commence à déborder.
Images : CLPress, À Punt NTC, elDiario.es
2 réflexions au sujet de « Valence : des dizaines de milliers de personnes réclament la démission du gouvernement local »
Les guerres et la destruction.de la planète proviennent de la même source : industrie mafio – facsiste petrogaziere.
Je plains les gens qui ont subi cette catastrophe, dont les conséquences ont été aggravées par les incompétences de leurs hommes et femmes politiques si je comprends bien.
Mais ces hommes et femmes politiques n’ont ils pas été élus par la population ?
Idem en Argentine.
Voter c’est s’engager mais avant faut réfléchir.
Ou alors ne pas voter.