Les États impérialistes n’ont jamais respecté le droit international quand leurs propres intérêts sont mis en cause. La preuve : le mandat d’arrêt international qui vise Netanyahou est piétiné par les plus grandes puissances devant le monde entier, et de façon décomplexée.

Dans la nuit du 6 au 7 avril , l’avion du Premier Ministre israélien Netanyahou a traversé l’espace aérien français pour se rendre aux États-Unis, sans être inquiété. Il aurait dû être intercepté et arrêté.
Cela signifie que les autorités françaises ont choisi d’ouvrir leur territoire à Netanyahou, en violation de ses obligations liées à la Cour Pénale Internationale et au Statut de Rome. D’autres criminels de masse, par exemple Poutine, visé lui aussi par la justice internationale, ne seraient pas autorisés à survoler l’Union Européenne avec leur avion personnel. C’est donc bien que, concernant les génocidaires israéliens, nos gouvernants ont acté qu’ils n’appliqueraient pas la décision de la CPI.
Autre exemple : en 2013, plusieurs États de l’Union Européenne dont la France, avaient interdit au président bolivien Evo Morales de survoler leur territoire. Alors qu’il avait dû atterrir en urgence à Vienne par manque de carburant, l’avion présidentiel bolivien avait été perquisitionné, car l’Union Européenne le soupçonnait, à tort, d’avoir embarqué le lanceur d’alerte Edward Snowden. Comme quoi, c’est possible. Mais ce qui s’applique à un lanceur d’alerte recherché par les USA n’est visiblement pas possible pour un dirigeant génocidaire poursuivi par la justice internationale.
Selon le média RTL, sur son trajet vers Washington, l’avion de Netanyahou a été forcé à réaliser 400 kilomètres de détour, afin d’éviter le survol des Pays-Bas, de l’Islande et de l’Irlande, des pays qui avaient annoncé, quant à eux, leur intention de respecter leurs engagements internationaux en arrêtant le fugitif. La France a fait le choix de le laisser survoler son territoire, et se rend ainsi complice de ses crimes. Le 2 février dernier déjà, alors qu’il était invité par Trump, Netanyahou avait survolé la France sans être inquiété.
Cette décision est cohérente avec l’annonce faite par le Ministre des affaires étrangères français le 27 novembre dernier. C’était six jours seulement après que la Cour Pénale Internationale ait enfin délivré le mandat d’arrêt contre Netanyahou pour «crimes contre l’humanité». Un mandat qui doit obligatoirement être respecté par les 124 États qui ont ratifié le Statut de Rome, et qui ont l’obligation de coopérer pleinement et d’appliquer les décisions de la Cour.
Pourtant, le 27 novembre donc, sur le site officiel du Quai d’Orsay, on pouvait lire que «des immunités s’appliquent au Premier ministre Netanyahou et aux autres ministres concernés». Traduction : la France n’appliquera pas le mandat. Le communiqué évoquait aussi «l’amitié historique qui lie la France à Israël, deux démocraties attachées à l’État de droit» et ajoutait : «La France entend continuer à travailler en étroite collaboration avec le Premier ministre Netanyahou et les autres autorités israéliennes». Un scandale absolu. La France réaffirmait sa collaboration pleine et entière avec un État qui est officiellement considéré comme génocidaire et mis au ban des Nations.
Le 3 avril, Netanyahou était invité en Hongrie par le dirigeant d’extrême droite Viktor Orban. Une visite diplomatique en Europe qui était, là encore, une violation gravissime du droit international. Netanyahou a pu fouler le sol de l’Union Européenne sans être arrêté. Les dirigeants européens n’ont pas réagi, validant ainsi implicitement cette venue sur leur sol. C’est d’ailleurs depuis la Hongrie qu’il s’est rendu aux USA.
En janvier, Benjamin Netanyahou se vantait que Macron l’aie personnellement assuré que les entreprises d’armement israéliennes seraient invitées au 55ᵉ Salon international de l’air et de l’espace, au Bourget, qui aura lieu en juin. Il s’agit du plus grand événement d’exposition d’armes du monde, aux portes de Paris, où seront notamment exposés les missiles et avions de guerre utilisés pour anéantir Gaza.
AIDEZ CONTRE ATTAQUE
Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.