Partout en France, la mobilisation monte en puissance contre la dissolution du collectif Urgence Palestine. Une procédure annoncée par Bruno Retailleau il y a un mois, mais pas encore mise en application. Une pétition de soutien a déjà recueilli plus de 230.000 signatures, de nombreuses personnalités publiques ont pris position, des meetings et des manifestations ont lieu, des fresques sont réalisées…
À Nantes, vendredi 23 mai, une soirée contre la dissolution de ce collectif pro-palestinien, le plus actif du pays, était initiée par le collectif La Récré.e, et co-organisée par Contre Attaque au Labo Diva, sur l’île de Nantes. L’événement a fait le plein réunissant plus de 100 personnes. Dans un bar décoré de banderoles et d’un grand drapeau palestinien, plusieurs prises de parole se sont succédées : celui d’une militante d’Urgence Palestine, elle-même palestinienne, a raconté son désarroi face au génocide en cours, suivie du collectif antiraciste Isonomia, d’un syndicaliste de la CGT, et une contribution de Contre Attaque.
Pour finir, le discours poignant d’une militante décoloniale antillaise a dressé un panorama du colonialisme français et pointé l’immense responsabilité du gouvernement Macron dans la prolongation du continuum colonial et raciste, en France et dans le monde. Ces interventions ont démontré la construction de l’unité dans la diversité des collectifs face à l’offensive raciste et autoritaire du pouvoir.
Des stands proposaient des produits pour soutenir financièrement Urgence Palestine dans le cadre des procédures en cours, et un atelier créatif a réalisé des affiches qui ont ensuite été collées dans la ville.
Pour clôturer cette soirée en musique, La Récré.e a proposé un DJ set endiablé et engagé. Cette soirée a conjugué le sérieux du moment politique et la joie de se retrouver ensemble, démontrant que, malgré l’obscurité qui s’avance, les braises de la résistance brillent encore. D’autres initiatives suivront.
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