Le ministère de l’Intérieur s’attend à 8 fois plus de monde dans les rues que la semaine dernière

Le néofasciste Bruno Retailleau le reconnaît lui-même sur le plateau de BFM ce 17 septembre : la journée de grève et de blocages annoncée ce jeudi sera «très très forte». Un aveu qui tranche avec la minimisation systématique des luttes sociales jusqu’à maintenant. Le vent serait-il en train de tourner ?
Mobilisation XXL
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire dit s’attendre, à partir des informations de ses services, à 800.000 personnes dans les rues le 18 septembre. Pour rappel, le même Retailleau annonçait 100.000 personnes au maximum le 10 septembre. Il y en avait en réalité près de 500.000.
Cela veut dire que la grève prévue demain pourrait culminer au niveau des journées les plus fortes du mouvement pour les retraites de 2023. Au maximum, le Ministère de l’Intérieur avait dénombré un peu plus d’un million de manifestants au printemps 2023, alors qu’il s’agissait des plus grandes mobilisations depuis des décennies. Ce jeudi, plus de 250 manifestations et rassemblements sont appelés par les syndicats, et des centaines d’actions et de blocages auront lieu.
Grèves massives
Les appels à la grève seront particulièrement suivis dans le secteur ferroviaire. De nombreux trains seront à l’arrêt, et à Paris les transports seront très fortement perturbés. À la RATP, le taux de grévistes avoisinera les 80%. Aucun métro ne circulera dans la capitale en dehors des heures de pointe, à l’exception des trois lignes automatisées. Les RER seront aussi très diminués. Ailleurs, différents réseaux de transports en commun, par exemple la Semitan à Nantes, seront touchés par la grève.
Dans l’Éducation, 45% de grévistes sont annoncés dans la capitale, et un enseignant sur 3 sera en grève au niveau national. Des centaines d’établissements scolaires seront fermés. Dans le secteur de l’Énergie, qui est déjà en lutte depuis plusieurs semaines, la CGT a référencé plus de 150 appels à la grève dans des entreprises comme TotalÉnergies, Sanofi, Arkema, Air Liquide, ou encore Kem One.
Répression
Comme d’habitude, le gouvernement prépare les esprits à une répression terrible. Le 10 septembre, déjà, un niveau de violence comparable à celui déployé contre les Gilets Jaunes avait été mis en œuvre, avec une police omniprésente et agressive, chargée de terroriser toute contestation. Ce qui n’a pas fonctionné, car la colère populaire est toujours plus forte et courageuse que leurs sinistres milices.
Cette fois-ci, Bruno Retailleau prétend qu’«entre 5.000 et 10.000 individus viendront pour la bagarre, la casse». Le ministre est bien en-dessous de la réalité ! Si l’on compte les agents cagoulés et lourdement armés en uniforme qui seront déployés dans toute la France, on sait déjà que 80.000 individus « viendront pour la bagarre ». Et tout le monde sait que quand on cherche la bagarre, il ne faut pas s’étonner de trouver une réponse.
Enfin, 24 véhicules blindés Centaure, 10 engins lanceurs d’eau et des drones seront déployés en plus des dizaines de milliers de forces de l’ordre. «Un dispositif jamais vu depuis les manifestations des Gilets jaunes de 2019» explique avec gourmandise BFM.
Le gouvernement est à bout de souffle, en fin de course, illégitime et discrédité, unanimement détesté : il a peur. C’est justement pour cela qu’il est dangereux : une bête acculée peut mordre.
À chacun-e de rester solidaire, mobile, inventif-ve, résistant-e… Si tout le monde y va, ils dégagent.
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