Retour sur la mobilisation contre Retailleau à Beaupréau


Police partout, sympathisants du ministre nulle part


La petite ville bien sage de Beaupréau dans le Maine-et-Loire, peuplée de 20.000 habitants dans le territoire conservateur des Mauges, a été quelque peu chahutée ce samedi 27 septembre. Les habitants expliquent qu’ils n’avaient tout simplement pas vu de telle manifestation dans ses rues depuis 25 ans.

En cause, la venue de Bruno Retailleau, ministre de l’intérieur démissionnaire et néofasciste notoire. Le bougre avait annoncé sa venue dès le matin. Ainsi, dès 8h, une petite centaine de personnes s’était réunie pour accueillir le nazillon comme il se doit. Déjà la veille, la ville avait eu la surprise de découvrir ses murs recouvert de mots pour accueillir ledit nazillon : « Bruno dehors, il y a assez d’élevages de porc », « Retailleau facho » « Bopro antifa Bruno Casse toi ! » des messages annonçant la couleur, qui avaient défrayé la chronique locale.

Le dispositif policier était encore une fois complètement disproportionné face à une foule très sage, armée d’une banderole « Retailleau turbomega facho », de casseroles et de pancartes. La veille, un arrêté préfectoral était pris pour interdire toute manifestation, évoquant « la récurrence d’actes violents perpétrés par des membres de l’ultra-gauche, ces derniers mois, en Maine-et-Loire, dans le cadre de vives tensions entre mouvances d’ultra-gauche et d’ultra-droite ».

En France en 2025, toute forme de protestation est muselée et interdite. La manifestation n’a guère pu s’approcher de la salle, se contentant d’occuper la ville, de bloquer la circulation en distribuant des tracts et d’aller chatouiller le cordon de flicailles. Il y avait plus de forces de l’ordre que de manifestant-es… mais aussi plus que de partisans de Retailleau ! Le ministre, qui intervenait dans l’un de ses fiefs pour lancer la rentrée des Républicains, n’a réuni péniblement qu’une trentaine de fidèles. Un camouflet. Une nouvelle démonstration que les gens de pouvoir n’ont aucune base populaire.

Le message, lui, est passé : partout où il tentera de venir distiller son venin raciste, le fasciste Retailleau sera accueilli.

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