Nantes : la gare bloquée en soutien à la flottille

La flottille pour Gaza a été attaquée le soir du 1er octobre par l’armée israélienne, et la traque s’est poursuivie pendant quasiment 24 heures : la totalité des 44 navires a été arraisonnée et leurs équipages kidnappés. Le dernier bateau capturé jeudi 2 octobre n’était plus qu’à quelques kilomètres des côtes de Gaza.

À Nantes comme partout dans le monde, des mobilisations ont eu lieu pour soutenir la flottille et ses membres. Un appel en début de soirée sur l’habituel Miroir d’eau, suivi de prises de parole et d’un cortège qui avait tout d’une manifestation classique a fait un grand tour dans la ville. Drapeaux hissés et slogans hurlés pour un cortège d’environ 2000 personnes. Alors que pour la manifestation syndicale du matin, un dispositif policier colossal avait été déployé, il n’y avait que peu de forces de l’ordre ce soir, et le défilé a lieu dans le calme.

De retour au Miroir d’eau, des collectifs prennent la parole et un cortège déterminé d’environ 200 personnes décide de poursuivre la mobilisation pour faire entendre la colère.

À peine parti, une dizaine de camions de CRS, sirènes hurlantes, sortent de leur cachette pour essayer d’arrêter le cortège sauvage. Mais il est trop tard ! Escortés par les klaxons des automobilistes et arrivés sans encombre sur le parvis, les manifestant-es envahissent la gare et scandent «Libérez les flottilles, Libérez la Palestine».

La gare se remplit et les quais débordent. Les rails sont occupés. On entend chanter «Gaza, Nantes est avec toi !» C’est un moment de force collective avant une arrivée fracassante des CRS qui ont rattrapé leur retard. Ils se mettent à courir pour effrayer les manifestant-es qui se retrouvent dans les escalators des quais, en les huant. Les CRS chassent les militants jusqu’à la sortie de la gare. La foule se disperse et les forces de l’ordre entourent la gare et filtrent les sorties. Réussir à bloquer ce lieu stratégique, même quelques instants, est déjà un exploit tant il est inaccessible et militarisé à chaque manifestation.

Après plus de 2 ans de génocide, les luttes palestiniennes trouvent un écho toujours plus fort à Nantes comme ailleurs.

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