Bloquons tout à Nantes : une matinée mouvementée

Retailleau l’avait annoncé : il comptait lâcher ses chiens sans muselières dans les villes considérées comme étant contestataires. À Nantes, une Assemblée populaire avait réuni plus de 500 personnes, des réunions ont eu lieu tout l’été, de nombreux collectifs et points de blocages étaient annoncés, c’était donc la politique de la tolérance zéro : grenades et interventions policières au premier pas sur l’asphalte.

Mais ce dispositif ultra-agressif et massif a perdu. Au niveau du pont de Cheviré, la foule a coupé à travers une forêt pour enflammer le périphérique en prenant de vitesse les CRS. Au Cardo, le blocage a été délogé, puis repris. Le périphérique a même été envahi du côté de la porte de la Chapelle. À Malakoff, des centaines de personnes ont été nassées, mais se sont libérées, et ont multiplié les actions, rejoignant notamment le piquet de grève de l’usine de traitement des déchets.

Pendant que des centaines de policiers tentaient de rattraper un cortège qui remontait de porte en porte depuis Cheviré, multipliant les blocages, des barricades enflammées apparaissaient dans le centre-ville, et des lycées étaient bloqués. À 11h, l’accès à l’aéroport et un rond-point sous le pont de Cheviré étaient toujours occupés.

Un peu partout, des témoignages de solidarité fusaient et de nombreux magasins ont fermé pour montrer leur soutien au mouvement.

Une manifestation s’improvise désormais dans le centre-ville, avec du renfort venu des différents points de blocages. À 18h, une nouvelle assemblée populaire aura lieu.⁩

AIDEZ CONTRE ATTAQUE

Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.

Faites un don à Contre Attaque, chaque euro compte.