La rentrée 2025 est rude pour Pierre-Édouard, qui voit ses Nuits du Bien commun chahutées, sa villa envahie, et son business en grande difficulté.

Stérin, un conspirateur fasciste assumé
Pierre-Édouard Stérin, c’est ce milliardaire réactionnaire qui consacre son temps et son argent à transformer la France en pays fasciste. Exilé fiscal ayant fait fortune en vendant les célèbres «Smartbox», ce monsieur qualifie le RN de «parti de gauche», il met ses moyens au service du «redressement de la France et de la promotion du Christ», il s’oppose à l’IVG, il est fan de Trump et de Musk, et il a élaboré le plan «Périclès».
Périclès n’est pas le stratège de la démocratie athénienne, mais un acronyme inventé par Stérin : «Patriotes-Enracinés-Résistants-Identitaires-Chrétiens-Libéraux-Européens-Souverainistes», un plan qui comprend une somme de 150 millions d’euros pour faire gagner l’extrême droite aux élections, en finançant des formation pour de futurs élus, des galas, des réseaux d’influence, des médias… Proche du RN, son numéro 2, François Durvye, qui dirige son fonds d’investissement Otium Capital, est l’un des hommes de confiance de Marine Le Pen et l’un des trois principaux rédacteurs du programme de Jordan Bardella pour les élections législatives de l’an passé.
Cet illuminé qui se voit comme un saint en croisade et appelle à «avoir plus de bébés de souche européenne», «évangéliser des bébés et tous ceux qui ne sont pas catholiques», combattre le «camp du mal», a défrayé la chronique ces derniers temps puisque la tenue de ses «Nuits du Bien commun», galas de charité pour bourgeoisie ensauvagée, ont été systématiquement perturbées ces derniers mois. À Nantes, où elle n’a pu se tenir que parce que le centre-ville avait été bunkerisé sur ordre du Préfet, menant à une affluence plus que limitée, mais aussi à Angers, Toulouse, et à Aix-en-Provence le 6 octobre dernier. Ici, elle n’a tous simplement pas eu lieu grâce aux grévistes. Le quotidien La Provence rapportait qu’à «la suite d’une occupation de la scène par des techniciens en grève, l’organisation de la soirée La Nuit du bien commun a invité les participants à ‘rester chez eux’ et regarder une retransmission en ligne».
Quelques jours plus tard, c’était sa villa du Pays basque qui était envahie par les militants qui y déployaient une banderole affichant «L’extrême droite spécule au Pays Basque». En effet, le milliardaire y avait acheté en 2022 une villa à 6 millions d’euros, qu’il a remis en vente pour… 15,9 millions d’euros, suite à une série de tags et messages l’invitant gentiment à dégager. «Vous pensez que j’ai envie de conserver à long terme une maison dont les militants radicaux de la gauche et de l’extrême gauche ont l’adresse ?» pleurait-il. Mais ce n’est pas tout. Il apparaît que son empire financier, mis au service de la victoire de l’extrême-droite, s’effondre.
Une image et une gestion catastrophique
La publicité que lui ont fait les militants et militantes s’élevant contre son projet a des effets très concrets sur son image, et notamment auprès des banques, qui regardent à deux fois avant de lui prêter de l’argent à présent. En outre, sa gestion catastrophique de ses entreprises creuse le déficit. «Les virements n’arrivent plus, ou très en retard» aux poulains du milliardaire, explique Libération, qui parle «d’hécatombe de financements» dans son article du 23 septembre dernier. En effet, de nombreuses structures qui comptaient sur le financement de Stérin via sa holding Otium se sont vues refuser le financement au dernier moment, sans explication.
La promesse du projet Périclès de verser 20 millions par an à des organisations sensées diffuser les idées réactionnaires part en fumée. En avril, c’est l’équipementier automobile GMD qui voit Otium se retirer d’un projet de rachat sans crier gare, sous le prétexte fallacieux que «le monde de l’automobile n’allait pas bien». Montant de la dette du groupe : 400 millions, selon une enquête du Nouvel Obs. «Le mélange des genres entre ses engagements politiques et économiques est toxique, ça ne marche pas […] Depuis le début de l’année, c’est devenu criant» explique un de ses proches.
Le milliardaire illuminé en est venu à vendre certaines de ses entreprises, tels ses parfums «Dossier». En outre, son plus fidèle conseiller, François Durvye, va quitter le navire : «François va partir d’ici quelques mois pour une nouvelle aventure» annonçait Pierre-Édouard cet été. Une aventure qui s’appelle RN. «Bon courage pour le remplacer, le job ne fait pas rêver» se moquait un de ses proches, évoquant le fait que Durvye ne se versait même plus sa grasse rémunération.
Or, la chute de la holding de Stérin, c’est sa faillite personnelle. En effet, un expert financier expliquait que toutes ses activités sont regroupées dans sa holding belge nommée B.A.D. 21. «Si Otium fait défaut, B.A.D. 21 paie et doit tout liquider» explique-t-il, ajoutant «c’est une dinguerie» de faire porter les dettes sur sa holding personnelle. Et de conclure : «Stérin finira ruiné».
Si tu nous lis Pierre-Édouard : 3949, c’est le numéro de France Travail si besoin.
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