Nantes : quand la police s’affiche dans la rue

Depuis 2016, les forces de l’ordre et leurs violences sont mises en lumière. Il n’y a pas une seule manifestation sans un déploiement répressif délirant, suivi d’arrestations et de blessures. Les flics paradent désormais en cagoule, fusils d’assauts et gilets pares balles jusque dans les défilés. Le slogan «tout le monde déteste la police» s’impose chez les lycéens comme le tube incontournable des manifestations. La viralité des réseaux sociaux permet la diffusion massive de la violence d’État qui se déploie quotidiennement.

Riposte. De son côté, la police contre-attaque par la guerre psychologique. Une contre propagande organisée directement par la préfecture. Par exemple, à Nantes, un «village» du maintien de l’ordre est installé lors de «rencontres de la sécurité» samedi 14 octobre sur la Place Royale. Au milieu des badauds, des terrasses et des familles en promenades, des tables avec des fusils d’assaut et des casques d’unités anti-terroristes sont exhibés fièrement par des gendarmes et des policiers. Des agents de la BAC mettent des armes surpuissantes – dotées dans un cadre anti-terroriste – dans les mains de gamins de 9 ans, comme s’il s’agissait d’un jeu ! D’autres font essayer aux enfants des casques de maintien de l’ordre. Bref, une véritable banalisation des armes à feu et de la violence par les agents de l’État, le tout en pleine rue ! Gros malaise.

Un speaker de la gendarmerie alpague la foule pour exposer un chien d’attaque de la brigade cynophile. Il lâche quelques vannes sexistes en passant : «la chienne est couchée, normal, c’est une femelle». Plus tard, alors que la musique d’un rassemblement en soutien à la Palestine se fait entendre un peu plus loin «c’est quoi la fanfare qu’on entend là ? Ah, une manif ? Ben ils ont qu’à venir ici, on a une démonstration pour eux !».

Bref, non seulement la police réprime, mais elle s’autorise aussi des publicités de rue, dans lesquelles s’affiche une idéologie de droite dure qui banalise des armes de guerre, y compris auprès plus jeunes. Le tout payé avec l’argent public. Bienvenue en Amérique.


En France on s’indigne à juste titre sur le port d’armes de gamins aux USA et la banalisation mortelle des armes à feu. Et finalement c’est l’Etat français lui même, à travers ce genre d’évènement, qui banalise les armes auprès des petits.

[Image d’une fillette américaine qui fait polémique en hexagone]
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