Une vingtaine de camion de CRS ce lundi matin de juillet, dans le centre-ville. Les forces de l’ordre encerclent le campement d’exilé du square Daviais. Au moins 400 personnes y vivent à la rue depuis des semaines, dans des conditions déplorables, aidées par des associations et des militants.
Face à la misère et à la détresse, la préfecture répond, comme toujours, par la répression. Les occupants du parc ont donc du quitter leurs tentes dans le calme, emportant leurs affaires dans des sacs. À 10h, il ne restait dans le square qu’un amoncellement de tentes, les traces d’une occupation précaire.
Face à l’imminence de cette expulsion, il y a quelques jours, un lycée vide avait été temporairement occupé pour offrir un lieu d’accueil aux exilés. La réquisition avait été abandonnée, sous la pression policière.
Les exilés ont reçu un document les invitant à se rendre salle de l’Égalité, à Chantenay, pour «un examen de situation». Une opération de tri d’êtres humains dans une salle qui porte le nom d’égalité, cruelle ironie.
Cette nouvelle expulsion organisée par la préfète Nicole Klein ne fera que disperser la misère et rendre encore plus difficile le soutien aux personnes qui en ont besoin.
Triste Voyage à Nantes.
Plus d’infos à suivre dans la journée
[Photos : presse locale]