Journée d’une rare violence ce jeudi à Nantes. Tôt ce matin, un bâtiment vide qui servait d’hébergement à des exilés a été expulsé, et un réfugié arrêté, sans doute pour une procédure de « reconduite à la frontière ». Les personnes réunies en soutien devant le commissariat ont été menacées, contrôlées, et même pour certaines arrêtées cet après-midi !
En parallèle, la police traque les personnes soupçonnées d’avoir « enfariné » la maire de Nantes, Johanna Rolland. Des moyens absolument délirants sont déployés suite à cette action humoristique et non-violente. Une personne a été violemment arrêtée mardi pour « complicité ». Les locaux de L’autre Cantine, qui prépare les repas pour les exilés, ont été perquisitionnés et dévastés par des policiers. Bref, le crime de lèse majesté pour jet de farine prend des proportions gigantesques. Encore pire que pour des faits similaires sur le très autoritaire Manuel Valls.
La personne soupçonnée d’avoir jeté quelques grammes de farine sur Johanna Rolland s’est donc rendue aujourd’hui aujourd’hui au commissariat. Clou du spectacle et comble de l’ignominie, l’enfarineur est en garde à vue pour… Violence aggravée ! Vous avez bien lu, violence aggravée. Pour de la farine.
Comment appeler, dès lors, le fait de traquer et d’expulser des êtres humains ? De tirer des grenades et des balles en caoutchouc sur des manifestants ? De mentir et de mépriser la population nantaise ?
La mairie socialiste et la police de Nantes franchissent jour après jour des paliers vertigineux. Arrêtons les !